Les Organisations de promotion et de défense des droits humains sont montés au créneau pour fustiger l'infructuosité dans le dossier de l'ancien rebelle Gédéon Kyungu Mutanga.
A travers un communiqué de presse conjoint rendu publique le vendredi 31 juillet dernier, consulté ce samedi 1 août 2020, ASADHO, ACAJ, Filimbi, LUCHA, LICOF et JUSTICIA ASBL, affirment que l'infructuosité dans le dossier Gédéon Kyungu Mutanga peut avoir une incidence sur la situation sécuritaire dans l'espace ex-Katanga.
"Les organisations signataires s'inquièttent de plusieurs facteurs pouvant impacter négativement sur la situation sécuritaire dans la zone (ex-Katanga : Haut-Katanga, Haut-Lomami, Tanganyika et Lualaba, Ndlr)."C'est notamment les recherches infructueuses dans la traque de l'ancien rebelle Gédéon Kyungu Mutanga.
Ces structures citoyennes déplorent en outre la lenteur de la justice militaire dans le traitement du dossier lié à l'assassinat des militants indépendantistes de Gédéon.
Pour rappel, le gouvernement avait décidé de poursuivre la traque pour arrêter l'ancien seigneur de guerre, Gédéon Kyungu Mutanga dont les partisans ont mené une tentative d'insurrection le 28 mars dernier, dans plusieurs localités du Haut-Katanga. La repression de ce soulèvement avait fait au moins 30 morts.
A l'initiative du président de la République, une commission d'enquête sur la milice Bakata Katanga conduite par le vice-Premier ministre en charge de l'intérieur, Gibert Nkankonde avait été dépêchée sur terrain, dans le Haut-Katanga.
Dans ses conclusions de fin de mission, la commission avait laissé entendre que la traque de Gédéon Kyungu devrait se poursuivre.
Depuis un temps, le dossier est au point mort; pas de suite, s'indignent plusieurs personnes qui exigent que la justice soit faite.
De leur côté, les organisations de défense des droits humains dans la region estiment que l'ancien chef de la milice Bakata Katanga a des choses à expliquer sur l'incursion sanglante du 28 mars dernier.
Marcelo Mfumu depuis Kolwezi