208 détenus bénéficiaires de la grâce présidentielle ont été libérés de la prison centrale de Goma (Munzenze), dans le chef-lieu de la province du Nord-Kivu, ce vendredi 31 juillet 2020, conformément à une ordonnance du président Félix Tshisekedi signée le 30 juin dernier.
Le ministre provincial de la justice, Maitre Kambale Lufungula Robert qui a supervisé cette opération a fait savoir qu'une commission avait été mise sur pied et a travaillé pendant plusieurs semaines « pour rechercher les prisonniers qui remplissent le critères fixés dans l'ordonnance du chef de l'État ».
D'après cette autorité, la commission ainsi que le gouverneur de province se sont décidés de ne pas libérer les personnes condamnées pour enlèvements d'enfants, un fléau récurent au Nord-Kivu.
« Lorsqu'on a parcouru l'ordonnance du chef de l'État, il y a un certain nombre d'infractions qui sont exclues de cette mesure. Et lorsque vous lisez l'ordonnance vous trouverez qu'on n'a pas mis l'enlèvement des enfants. C'est pourquoi en tractations avec la commission, quand j'ai fait un rapport au gouverneur de province, nous nous sommes dits que les enlèvements d'enfants sont une spécialité au Nord-Kivu et nous nous sommes convenus que ceux là ne doivent pas sortir et leur peine ne doit pas non plus être réduite », a déclaré le ministre Robert Lufungula.
Les graciés ont remercié le chef de l'État. Certains d'entre eux qui ont été transférés dans cette maison carcérale de Goma en provenance d'autres villes et territoires de la province ont lancé un cri d'alarme aux autorités suite aux « difficultés » qu'ils vont désormais éprouver avant de rejoindre leurs familles dans leurs entités d'origine.
Avant cette étape de Goma, 101 ont été graciés à Beni, 57 à Butembo, 10 à Lubero. Le ministre provincial de la justice a affirmé qu'en territoire de Walikale, aucun détenu n'a rempli les critères, pendant qu'à Masisi la procédure est en cours.
Glody Murhabazi, à Goma