La population du Sud-Ubangi a observé tant bien que mal le week-end dernier le confinement volontaire intermittent décrété le 10 avril dernier, par le gouverneur Jean-Claude Mabenze Gbey Benz. Mais certains habitants de cette province ont déploré ce lundi les contraintes subies lors de ce confinement intermittent pourtant volontaire, d'après la décision de l'autorité provinciale.
«Nous ne parvenons pas à comprendre. Le gouverneur nous disait que le confinement est volontaire. Mais dans la pratique, nous nous sommes rendus compte que cela avait revêtu un caractère contraignant. Nous avons vu les agents de l'ordre chasser les gens au marché même avant dix heures. Des familles entières n'ont pas par moment trouvé quelque chose à mettre sous la dent durant les 2 derniers jours à cause de ces contraintes », a déclaré un habitant interrogé par 7SUR7.CD
Un autre habitant de la place ajoute : « À ce jour, aucun cas du covid-19 n'est détecté chez nous. Pas même un cas suspect. Ce que nous demanderons au gouverneur Jean-Claude Mabenze c'est plutôt de renforcer la surveillance au niveau de nos frontières. Que celles-ci soient hermétiquement fermées pour barrer la route à cette pandémie dans notre province du Sud-Ubangi ».
Il sied de noter que la population Sud-Ubangienne vit au taux du jour. C'est ce qui explique l'opposition de ces habitants au confinement vu les conséquences socio-économiques enregistrées samedi et dimanche derniers.
Le gouverneur est donc convié au regard de l'évolution de la situation à redéfinir sa décision concernant ce confinement volontaire intermittent qui s'inscrit dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.
César Augustin Mokano Zawa, à Gemena