RDC : Voici les 4 arguments de Vital Kamerhe face aux griefs lui reprochés par la justice 

Dimanche 12 avril 2020 - 15:43
Image
7sur7

Le directeur de cabinet du chef de l'État, Vital Kamerhe, a, lors de l'étude de sa requête relative à la mise en liberté provisoire au Tribunal de Paix de Kinshasa/Matete le 11 avril dernier, rejeté en bloc toutes les accusations mises à sa charge par la justice congolaise. 

Il est reproché au président de l'Union pour la Nation Congolaise, (UNC), le détournement des fonds publics en passant par le mécanisme d’attribution de marchés publics de gré à gré à des entreprises fictives dont Samibo (47 millions USD) et Trade Plus (10 millions USD). 

Lors de sa prise de parole, Vital Kamerhe a insisté sur les 4 aspects suivants :

- Tous les marchés publics qui existent entre la République et les tiers ont été hérités du Gouvernement Tshibala ;

- Aucun contrat de passation d’un marché public de gré à gré ne porte sa signature ;

- Il n’est pas de la responsabilité d’un directeur de cabinet du chef de l’Etat, de son état, de suivre l’affectation des fonds payés directement par la banque dans les comptes desdites entreprises ;

- Il existe toute une équipe qui était chargée de la supervision des travaux dont font partie les ministres en fonction.

C'est en abordant le dernier point que le président de l'UNC a cité les noms de Thomas Lukaka (actuel ministre de l’ESU et ex. ministre des ITP), Willy Ngopos, l’actuel ministre des ITP ainsi que le gouverneur de la Banque Centrale du Congo qui, d’après Vital Kamerhe, ne sont nullement inquiétés.

S'agissant de l'affaire des médicaments, Vital Kamerhe a soutenu que c'est à tort que le parquet le rend responsable dans ce dossier car c'est l'actiuel ministre de la santé Eteni Longondo qui avait fait expertiser les médicaments et qui avait déclaré en conseil des ministres que les produits étaient conformes et que c'est lui qui les avaient réceptionné et mis a la disposition de la population, qu'il n'est responsable de rien.

C'est ainsi que le directeur de cabinet du chef de l'État avait sollicité sa mise en liberté provisoire, qui ne lui sera pas accordée, aux conditions qui lui seront fixées par le tribunal comme il avait déjà sollicité auprès du procureur général tout en promettant une collaboration parfaite et totale avec la justice pour que la lumière soit faite jusqu'à la clôture de l'instruction de ce dossier.

Interrogés ce dimanche au sujet de cette affaire "de 100 jours", certains proches du directeur de cabinet du président Tshisekedi se demandent pourquoi la justice ne brandit jusque-là aucune pièce (document) prouvant la culpabilité de Vital Kamerhe.

Pendant ce temps, les avocats de Vital Kamerhe continuent de dénoncer la politisation de ce dossier en fustigeant une main noire.

Jephté Kitsita