
Le Bureau de Consultation Gratuite (BCG), a dans un document rendu public le vendredi 06 mars 2020, désapprouvé les propos tenus par l'auditeur supérieur militaire sur une radio, de poursuivre l'audition après le 29 sans l'assistance des avocats, dans le dossier de crimes commis dans la commune de Nganza à Kananga au Kasaï-Central.
"Le bureau de consultation gratuite n'a cependant pas apprécié le jugement que l'auditeur supérieur militaire a fait sur les ondes de la Radio Okapi sur les dépositions de victimes en ce qui concerne la pertinence ou non des éléments de preuve à ce stade de la procédure et aussi par poursuite de l'audition des victimes après la date du 29 sans assistance des avocats", peut-on lire dans un document signé par Dominique Nkongolo, bâtonnier de l'ordre des avocats du Kasaï-Central.
Cependant, le BCG exhorte l'auditorat supérieur militaire à veiller à la régularité des procès-verbaux pour que l'instruction juridictionnelle n'en souffre pas et encourage cette juridiction militaire, à accorder toutes les diligences nécessaires afin que le dossier soit fixé et que les victimes puissent obtenir une juste réparation de préjudices subis.
En outre, ce bureau salue l'audition des victimes dans le cadre des enquêtes judiciaires menées par la justice militaire dans le dossier ouvert à l'Office de l'auditeur supérieur militaire sur les crimes dans la commune de Nganza du 28 au 30 mars 2017 et se réjouit du premier pas franchi dans la lutte contre l'impunité des crimes graves.
Alain Saveur Makoba, à Kananga