La menace de dissolution de l'Assemblée nationale formulée par le président de la République Félix Tshisekedi, a été évoquée ce mardi 21 janvier 2020 lors de la cérémonie d'échange de vœux entre Jeanine Mabunda et la presse tant nationale qu'internationnale à Kinshasa.
Tout en déclarant qu'elle considère ce débat [sur la dissolution de l'Assemblée nationale ndlr] indécent et accessoire, Jeanine Mabunda qui répondait à une question à ce sujet rappelle que le taux de change a grimpé en une année.
"...Quand je vois aussi que nous sommes passés d'un taux de change de 1600 FC il y a un an à 1750 FC aujourd'hui, je pense que celui qui n'a pas la possibilité d'un emploi stable il est frappé en direct dans son porte-feuille. Et ça, c'est quelque chose qui doit nous préoccuper, nous interpeller. Et je pense, j'espère que le gouvernement y travaille", a fait savoir la présidente de l'Assemblée nationale.
En outre, Jeanine Mabunda a évoqué les difficultés qu'éprouvent certains parents d'envoyer leurs enfants à l'université. Une des raisons selon elle, qui contribuent à l'incivisme des jeunes Kinois.
Moi je pense que ça c'est plus important, poursuit Mabunda, que des discussions un peu entre spécialistes sur la dissolution, la destitution.
"Les Congolais ne nous ont pas choisis pour ça. Il nous ont choisi d'abord pour mettre de l'ordre, de l'unité, de la cohésion mais surtout apporter des réponses à leur quotidien qui reste difficile", a-t-elle martelé.
La présidente de l'Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo persiste et signe qu'il faut un haut sens de responsabilité et d'humilité pour répondre aux urgences sociales.
Jephté Kitsita