Le président de la République, Félix Tshisekedi a réitéré sa confiance à son directeur de cabinet, Vital Kamerhe, dans l'affaire dite de prétendu détournement de 15 millions de dollars américains.
Dans son interview accordée au Magazine Internationales, diffusée ce dimanche 22 septembre 2019, le chef de l'État précise qu'il n'a pas les preuves de la méconduite de son directeur de cabinet.
"C'est une affaire de rétrocommission... ce n'est pas du détournement de l'argent. Je n'ai aucune preuve de sa méconduite [Vital Kamerhe NDLR] jusqu'ici en tout cas, je n'ai pas à lui cracher dessus. Je ne fais pas attention à ce que raconte les réseaux sociaux", a dit Félix Tshisekedi.
Cependant, le président de la République reconnaît qu'il y a quand même eu quelques lacunes dans l'agir à la fois de Vital Kamerhe et de l'inspecteur général des Finances.
"L'inspecteur des finances est aussi un peu sorti de ses devoirs, de son travail. C'est pourquoi je devais absolument aussi l'appeler pour lui rappeler à son devoir. Il n'a pas à agir de cette manière. Il n'est pas procureur. Lui, il est sous la responsabilité du président de la République, pas de la présidence. Donc, avant de faire ce qu'il a fait, il aurait dû m'informer. J'étais à l'étranger il n'avait qu'à attendre quelques jours j'allais revenir. Il l'a pas fait, il a agi un peu comme un procureur, et je crois que mon directeur de cabinet voulait le lui rappeler mais ça aussi ça été un petit peu maladroit parce qu'il n'est pas sous sa direction, il est plutôt sous la direction du président de la République", a martelé Félix Tshisekedi.
Rappelons par ailleurs que le Procureur Général près la Cour de Cassation a déjà été saisi de cette affaire. Flory Kabange Numbi a appelé les uns et les autres à s'abstenir des propos ou actes de nature à perturber les enquêtes.
Jephté Kitsita