Une série des journées « ville-morte » est, depuis jeudi 13 avril, décrétée dans la cité frontalière de Kasindi par la société civile. Ce, pour principalement, décrier la persistance de l’insécurité dans le territoire de Beni entretenue par les rebelles ADF qui, depuis plus de 5 ans, tuent les civils.
Dans la région, les habitants se sont joints à l’appel des forces vives du groupement Basongora. Ce vendredi 14 juin 2019, toutes les activités sont restées paralysées. Des maisons de commerce, financières et autres services ont gardé leurs portes fermées. Des militants du mouvement citoyen Lutte pour le changement, LUCHA ont improvisé un seet-in devant le poste frontalier Congolo-Ougandais de Lubiriha. C’était dans l’objectif d’empêcher toute entrée et sortie dans le milieu, disent-ils.
« Il y a pas d'entrée ni encore moins de sortie. Nous sommes en train de pleurer nos frères et sœurs victimes des massacres à Beni voire tous ceux qui sont kidnappés par les rebelles ADF. Nous avons bloqué la frontière parce qu’il parait que l’Etat ne voit pas que ces tueries sont en train de nous toucher » indique un des habitants.
Notons que cette série des journées sans activités vont se clôturer ce samedi 15 juin et ce, sur mot d’ordre des forces vives qui implorent le retour de la paix dans le grand-nord de la province du Nord-Kivu.
Joël Kaseso/correspondant 7SUR7.CD à Butembo.