Le Président Kabila est venu contredire cet adage populaire qui dit que : «la reconnaissance n’est pas de ce monde». Il a primé 90 Congolais œuvrant dans le domaine culturel. Ceci, suite à leur distinction quant aux différents critères élaborés par un jury composé essentiellement des experts. Faisant partie de la culture, la littérature n’était pas en reste. Bien que négligée par la plupart des congolais, les écrivains ne se lassent pas. Jean-Marie Ntantu Mey en fait partie. Il a reçu le mardi, 29 décembre dernier, le Prix National de la Culture et des Arts. Longtemps demeurée dans les oubliettes, même quand il s’agit des remises de prix de la culture, la Littérature congolaise ne s’éteindra jamais.
Dans l’interview qu’il a accordée à la presse, JM Ntantu Mey a fait savoir que la culture est le vecteur de la cohésion sociale, économique et politique. Profitant de l’occasion, il a remercié le Président de la République et le gouvernement. « Ensemble avec le BAC, nous remercions le Président de la République et le gouvernement, particulièrement le Ministre de la Culture et Arts, d’avoir reconnu les mérites des autres. Je suis content que l’Etat reconnaisse notre mérite, de notre vivant. Je suis très honoré, parce qu’après mes 40 ans de vie professionnelle, je suis primé par mon propre pays», a-t-il déclaré, visiblement très ému.
Si jeunesse savait…
Parlant du désintéressement de la jeunesse congolaise à la littérature, il a insisté sur la promotion des actions culturelles. Pour ce faire, Ntantu Mey a souhaité que le gouvernement renforce les bibliothèques, les espaces culturels dans tous les coins du pays, car, a-t-il précisé, tout passe par la culture, et rien ne peut se faire sans culture.
Quid de Ntantu Mey?
Jean-Marie Ntantu Mey, un des Lauréats de la 1ère édition du Prix National de la Culture et des Arts, dans la discipline de littérature, est un artiste-écrivain et opérateur culturel, Promoteur du Centre Culturel Congolais Kiese-Mey, Carrefour de la Culture et de l’Entente Intercommunautaire (CCEIC).
Il est donc un homme à la conquête de l’émergence culturelle de son pays, depuis 40 ans.
Prônant l’excellence, il organise dans ce centre, les activités culturelles ayant trait à la culture, notamment la lecture, les entretiens, les conférences-débats, les vidéos-forum etc.
Il faut donc noter que ces activités se réalisent en collaboration avec le Conseil National de la Culture (CNC), le Bureau d’Action et d’Eveil Culturel à l’Education (BAC), l’Entente Interprovinciale des Ressortissants du Bandundu (FAR-Bdd), en partenariat avec d’autres personnes physiques ou morales.
Atouts du CCEIC
Ce Centre culturel dispose d’une bibliothèque bien garnie et compte des membres du Réseau «Lecture pour tous». Mais aussi d’une bureautique, un cyber café, un Post-récepteur radio et télévision, un lecteur vidéo etc.
Le CCEIC travaille en partenariat avec les Ministères de l’Education et de la Culture, l’UNESCO, le CEPAS, le CADICEC, CEDI, le Centre Wallonie et la Halle de la Gombe.
Lauriane Landu