Plus rien ne va à la Majorité présidentielle (MP) où ses membres continuent à s’entredéchirer. Dans la MP on arrive toujours pas à digérer les résolutions du Congrès de l’UNAFEC inspiré par son président Gabriel Kyungu Wa Kumwanza. La résolution qui fâche plus que d’autres est celle qui permet à l’UNAFEC de présenter sa candidature à la présidentielle de 2016. Un crime de lèse majesté dit-on à la MP. Pour la Majorité présidentielle, c’est la goutte d’eau de trop qui vient de faire déborder le vase déjà plein des récriminations à l’endroit du président de l’assemblée nationale qui n’a jamais eu sa langue en poche. Maître en sournoiserie la MP vient de contre-attaquer en commanditant une rébellion à l’UNAFEC. Après la défection de 6 députés nationaux sur les 8 que comptent l’UNAFEC, c’est le tour de la ministre UNAFEC du genre, Bijou Kat, d’être à son tour instrumentalisée par la MP. Elle a convoqué hier samedi 18 avril 2015 dans un hôtel de Kasa-Vubu, un « Bureau politique » de l’UNAFEC, dont la résolution phare est la destitution de l’initiateur du parti pour manquement grave à l’autorité morale de la Majorité présidentielle (Joseph Kabila) et déviationnisme. Gabriel Kyungu serait donc destitué par ce fameux Bureau politique. Nul doute que Kyungu fait l’objet de représailles pour ses positions politiques. Kyungu s’est illustré par le refus du découpage soutenu par Joseph Kabila. Gabriel ne veut pas non plus entendre parler d’un 3ème mandat de Kabila. En réaction, Kyungu a dit qu’ils ont été instrumentalisés. Il a fustigé le fait que ces gens se sont réunis dans un bar au lieu du siège du parti pourtant bien connu. Kyungu s’est dit victime d’une cabale. Les membres prétendument UNFEC visibles à ce Bureau Politique étaient les militants bien connus d’un autre parti (sous entendu PPRD) mais qui étaient habillés en tenue UNAFEC pour les besoins de la cause. Cette crise créée à l’UNAFEC vient démentir la thèse du climat prétendument serein dans la MP comme le soutenait son secrétaire général Aubin Minaku après la réunion de Kingakati d’il y a deux semaines à peu près. La motion de Christophe Lutundula contre Evariste Boshab indique bien que les membres de la Majorité sont loin d’accorder leurs violons. Et les dissensions vont se succéder au fur et à mesure que l’on approche de l’élection présidentielle de 2016. La Majorité présidentielle est un véritable panier à crabes.