Venu faire ses adieux à la presse nationale et internationale fidèle aux rendez- vous hebdomadaires de la Mission des Nations-Unies pour la stabilisation de la RD Congo (Monusco), le général Abdallah Wafy, représentant adjoint de Ban Ki-moon, a révélé hier mercredi 25 février 2015, que des contacts sont entrepris pour créer des conditions d’une reprise dé dialogue entre son organisation et le gouvernement congolais. Ce dernier, convient-il de rappeler, avait pris la décision, par l’entremise du Chef de l’Etat, Joseph Kabila, de renoncer à tout soutien de la Monusco dans la traque menée contre les rebelles rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). « Nous avons bien noté ce qu’avait dit le président de la République nous menons des démarches pour lui demander de reconsidérer sa position... », a lâché Abdallah Wafy.
Martelant que son organisation veut créer les conditions d’un bon partenariat franc et sincère, le général Wafy a aussi souligné la volonté clairement manifestée par le gouvernement de pouvoir neutraliser l’ensemble des groupes armés. « Hier, c’était le M23 et aujourd’hui les FDLR, nous félicitons les FARDC qui sont de plus en plus combattives et professionnelles. L’objectif de la Mission est de les soutenir et contribuer à éradiquer ces forces négatives... », a-t-il indiqué.
Interrogé au sujet du calendrier électoral que l’opposition réclame « consensuel », le représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies pour la RDC a rappelé que la Résolution 2147 du Conseil de sécurité des Nations- Unies donne clairement à la Monusco la mission d’offrir ses bons offices. C’est d’ailleurs, poursuit-il, la tâche à laquelle le représentant spécial, Martin Kôbler, s’est toujours attelé pour détendre l’atmosphère. « C’est tout à fait normal que les différentes parties s’expriment sur le calendrier. Cependant, pour les détails, c’est la politique nationale. Il revient à la classe politique de discuter pour trouver les bons chemins », a-t-il préconisé.
Un des plus anciens dans le leadership de la Monusco, avec ses 5 ans et 9 mois de présence en RDC, le général a témoigné sa gratitude à l’endroit des Congolais, des officiels, des journalistes, des membres de la Société civile, etc. pour leur collaboration.
Il convient de noter que ce Nigérien vient d’être rappelé par son pays qui l’a chargé d’être son ambassadeur aux Nations- Unies. Auparavant, Ban Ki-Moon avait procédé à sa nomination au poste de Représentant Spécial Adjoint en RDC, Chef de la composante «Etat de droit » de la MONUSCO, le 26 Juin 2013. Il a succédé à Leila Zerrougui de l’Algérie. Il est détenteur d’une maîtrise en droit de l’Université du Bénin, du Togo et est diplômé de l’Ecole nationale supérieure de la police en France. Il a occupé divers postes de haut rang dans le gouvernement du Niger, notamment en tant que conseiller à la sécurité auprès du ministre de l’intérieur, de la Sécurité publique et de la Décentralisation; inspecteur général de la police; Conseiller spécial de sécurité au Président; et l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Libye et Représentant permanent de la Communauté des Etats sahélo-sahariens à Tripoli.
Par Tshieke Bukasa