
C’est la colère et l’indignation à l’Ecidé depuis que l’hôtel Faden House, propriété de l’opposant Martin Fayulu a été scellé alors que le leader du parti poursuit sa tournée dans l’ex-province du Bandundu. C’est vraiment idiot l’acte que vient de poser le régime de M. Kabila, vocifère un proche de Fayulu, pour qui le coordonnateur des Forces acquises au changement est devenue la bête noire du régime. D’après un responsable de cet établissement, les agents de la Direction générale des impôts de Kinshasa sont venus avec l’ordre de sceller l’hôtel. Leur direction prétend que Faden House ne serait pas en ordre avec le fisc mais l’administration de l’hôtel a rejeté ces accusations. Nous sommes parmi les rares entreprises d’être en ordre avec les fiscs parce que nous payons tous les impôts, a précisé l’un des gestionnaires de cet hôtel. Entre-temps, un agent laissé sur place a été chargé de contrôler l’ensemble du bâtiment. A l’Ecidé de Martin Fayulu, on crie à l’acharnement du pouvoir sortant. On veut tout simplement taire Fayulu ou le nuire carrément, tempête Devos Kitoko, le secrétaire général de l’Ecidé. Il a précisé, par ailleurs, qu’il y a un problème technique. La parcelle où l’hôtel de Martin Fayulu se trouve est trop grande. Il y a une partie que l’hôtel occupe avec deux bâtiments et l’autre est vide. Les agents de la Dgrk avaient prétendu en son temps que la parcelle était grande et l’avaient subdivisé à leur manière en deux parties alors qu’elle n’a qu’un seul certificat d’enregistrement. Et Fayulu avait attaqué cette décision en justice arguant qu’il ne peut payer l’impôt que pour le seul document administratif dont il détient. La justice est restée muette depuis 2010 et voilà que l’affaire surgit. C’est politique et le pouvoir a peur du lendemain, enchaine Kitoko parce qu’on croit si on ferme Faden House, Fayulu n’aura plus des moyens mais M. Kabila se trompe. Esther Fayulu, l’épouse du candidat de l’Ecidé à la présidentielle de 2016 s’est indignée de voir un camion plein de policiers débarquer pour sceller l’hôtel. Pourtant, nous payons tous les impôts. Pourquoi de telles attitudes, explique-t-elle. Malgré les intimidations, l’Ecidé n’est pas prêt pas à laisser au président Kabila même un jour de plus. Le 26 mai, on sera dans la rue pour dénoncer l’arrêt de la cour constitutionnelle. L’opposition politique va accentuer la pression pour obtenir le départ du président sortant conformément au délai constitutionnel.