Election des Gouverneurs : les Cours d’Appel confirment la décision de la CENI !

Jeudi 10 mars 2016 - 05:22
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Dans leur quasi-totalité, les candidats Gouverneurs de 21 nouvelles provinces, invalidés par la CENI, n’ont pas eu de seconde chance au niveau de différentes Cours d’Appels où étaient examinés leurs recours en contestation.

Au fur et à mesure que les verdicts tombaient, on s’est très vite rendu compte que les recours introduits ont été déclarés non fondés.  A Lubumbashi, où tous les candidats recalés des provinces issues du découpage du Katanga avaient attaqué la décision de la CENI, le miracle ne s’est pas opéré. Les candidats invalidés n’ont eu que leurs yeux pour pleurer. Mardi 8 mars, sept candidats indépendants ont perdu tout espoir. On citait Cyrille Nduwa, Paulin Mwewa, Edmond Mbaz a Mbag, Barthelemy Mumba Gama, Mbululwa, Mpombo, Lenge Masangu et Tholes Tshigudu. Confirmation également du rejet des candidatures de Bijoux kat de l’UNAFEC, Dikanga Kazadi, Calyxte Mukasa, Ilunga Khouvas, Ali Bin Omba, Célestin Tshigudu. Ils sont tous de la Majorité Présidentielle et ne peuvent se présenter en concurrence avec leur famille politique. Voilà ce qu’on leur a reproché. Au Kwilu, Michel Balabala, Commissaire spécial en fonction, a vu sa candidature rejetée. La Cour d’Appel de Bandundu a jugé son recours recevable mais non fondé. Raison évoquée, il a démissionné du PALU deux jours après avoir déposé son dossier de candidature comme indépendant. Son colistier Félix Mupepe, député provincial, détient le mandat d’un parti qu’il a quitté en 2011. Un peu partout, c’était le même scénario. L’élection proprement dite est maintenue au 26 mars prochain. Toute la semaine qui vient de s’achever, la Majorité Présidentielle, la seule plateforme à avoir aligné des candidats à l’élection des Gouverneurs de nouvelles provinces, a convoqué à Kinshasa ses Députés provinciaux. Certaines Ong de défense des droits de l’homme ont état d’intenses pressions exercées sur les Députés provinciaux pour qu’ils votent pour des candidats soutenus par la famille politique présidentielle. Quoiqu’il arrive, l’élection des Gouverneurs de nouvelles provinces aura laissé des traces à la Majorité Présidentielle. L’invalidation des candidatures indépendantes n’a pas, non plus, ragaillardi la CENI dans son rôle d’institution d’appui à la démocratie.

La Pros.