Le président de la Commission d’intégrité et de médiation électorale (Cime) en République démocratique du Congo (RDC), le Révérend Delphin Elebe Patalay, a affirmé mercredi 03 juin 2015 à Kinshasa que, pour son institution, « le dialogue est un espace d’écoute de l’autre, de tolérance et de libre expression ».
« Le dialogue est un espace d’écoute de l’autre, de tolérance, de libre expression. La démocratie, c’est justement la libre expression, la tolérance, l’écoute de l’autre. Nous en tant que Cime, nous sommes en train de contribuer à une culture démocratique dans notre pays et cela s’entend qu’il faut de la tolérance et aussi la libre expression », a-t-il déclaré à la presse au sortir d’une audience au Palais de la nation que leur a accordée le président Joseph Kabila dans le cadre de ses consultations entamées lundi dernier et liées au dialogue qu’il projette d’organiser.
Il a insisté sur le fait que « la Cime est une institution d’intégrité et de médiation électorale » en RDC. « Nous sommes venus le (président de la République) rencontrer autour de deux sujets, essentiellement le calendrier électoral et le dialogue. Je dois vous faire remarquer qu’en tant que médiateur, nous ne sommes pas bavards », a-t-il précisé.
La vie, « une symphonie de dialogues »
Après avoir assuré que « le processus continue », le Révérend Delphin Elebe a indiqué que la Cime espère que « les conclusions seront tirées » à la fin des consultations présidentielles.
« En ce moment là, nous espérons que nous pouvons valablement nous exprimer. A ce stade, en tant qu’institution de médiation, je crois qu’il n’est pas bon pour nous d’être bavards. Une chose est vraie : la vie en elle-même est une symphonie de dialogues. Et nous, en tant que religieux, la prière elle-même est un dialogue avec Dieu. Le dialogue est partout, en famille. Refuser le dialogue, c’est refuser la vie », a-t-il déclaré.
A la question de savoir s’il est « favorable » à la modification du calendrier électoral, il a été strict. Favorable ? Non, non. Moi, je ne pense pas que je puisse parler de cela en tant que médiateur. Ce n’est pas mon rôle. Je vous remercie », a-t-il répondu.
La Cime est constituée de 16 membres provenant de huit (8) confessions religieuses que sont l’Eglise catholique, l’Eglise du Christ au Congo, l’Eglise de Jésus-Christ sur la terre par le prophète Simon Kimbangu, la Communauté islamique du Congo, l’Armée du Salut, l’Eglise orthodoxe, les Eglises indépendantes et les Eglises de réveil du Congo.
Dans sa forme tout comme dans sa mission, elle se veut un cadre d’échange d’informations électorales et de dialogue permanent qui vise à « gérer par la médiation les tensions électorales, avant, pendant et après les élections », conformément à « un plan stratégique » susceptible d’impliquer davantage leur structure dans le processus électoral en cours.
A travers la Cime, les confessions religieuses « ajoutent une surveillance des élections à toutes les étapes du processus électoral, une meilleure contribution à la lutte contre les manipulations sous toutes leurs formes et à la lutte contre la violence électorale sous toutes ses formes ».