Le discours tenu par le président suivi de la convocation par ordonnance du forum national ne rassurent pas l’opposition qui multiplie des contestations
Ce n’est pas au hasard que le président avait choisi la date du 28 novembre pour adresser un message à la nation. Il s’est prononcé sur le dialogue à la veille de la fin de l’ultimatum lui lancé, mais il n’a pas réussi à calmer les esprits. Il a laissé transpirer ses intentions réelles sur ce forum comme les relayaient auparavant ses hommes ayant l’habitude d’investir les médias publics.
Les membres de la MP s’activent dans tous les sens pour lui obtenir un autre bail en dehors des dispositions bien claires contenues dans la Constitution en vigueur au pays. L’agenda caché derrière le Dialogue national dit inclusif ayant été découvert, il ne reste qu’à ce camp de jouer franc jeu en vue de rétablir la confiance avant de se parler sincèrement sur l’avenir de la RDC.
Des réactions qui ne cessent de s’accumuler contre la réflexion soulevée « sur un nouveau système électoral avec des modalités de vote moins couteuses » montrent à suffisance que la révision constitutionnelle contournée subtilement est répugnée à mille lieues.
Clément Kanku veut les assurances du Chef de l’Etat
Le Mouvement pour le renouveau (MR) demande au président Joseph Kabila de se prononcer clairement sur la question de la fin de son mandat présidentiel pour favoriser la tenue du dialogue national qu’il a décidé de convoquer. Dans une déclaration samedi 5 décembre à Kinshasa, le président de ce parti de l’opposition, Clément Kanku, estime qu’une telle précision ramènera ceux de l’opposition politique qui boycottent ce dialogue à y participer.
Devant la presse, Clément Kanku a déclaré:
«Le Mouvement pour le renouveau est acquis à tout mode de sortie de crise à travers le dialogue. Mais nous disons, donner toutes les chances à un dialogue constructif, c’est tenir compte des conditions que nous sommes en train de poser et que nous avons toujours posées, c’est-à-dire, que le dialogue soit inclusif. Pour qu’il soit inclusif, le chef de l’Etat doit donner le gage de confiance à ceux qui redoutent de ce dialogue aujourd’hui.»
Le MR demande ainsi au chef de l’Etat «de se ressaisir, de prendre son courage pour dire au peuple congolais qu’il ne sera pas candidat, qu’il ne va pas violer la constitution».
Ce parti de l’opposition se dit prêt à aller au dialogue dans «les conditions où il n’y aura pas de confusion sur cette question.»
Certains partis de l’opposition rejettent en effet le dialogue prôné par le chef de l’Etat Joseph Kabila, dont le dernier mandat constitutionnel expire en décembre 2016. Ils redoutent une manœuvre visant à permettre à ce dernier de « glisser» au-delà de ce délai.
Ce que la Majorité présidentielle qualifie de procès d’intention.Par ailleurs, le président du MR en appelle vivement à l’unité de l’opposition pour bien faire face à la Majorité présidentielle.
Pour lui, ce forum devrait traiter des questions qui touchent essentiellement aux élections, des questions qui vont permettre à ce que le processus électoral se fasse dans de meilleures conditions.
(R.O/TDT).