Des pomba ont perturbé le meeting de l’opposition, selon Human Rigths watch

Mercredi 7 octobre 2015 - 11:40

(KINSHASA)- L’Ong américaine de défense des droits de l’homme, Human Rigths watch a mis en cause le régime de Kinshasa dans le désordre intervenu lors du dernier meeting de l’opposition dans la commune de Ndjili à Kinshasa. Des jeunes payés par le parti présidentiel ont provoqué des troubles. Le rapport publié mardi par HRW indique que
certains responsables ont mobilisé des membres de la ligue des jeunes du parti présidentiel-PPRD, et des supporters de l’As Vita club de Kinshasa pour perturber le rassemblement de l’opposition. Lors de cette manifestation le 16 septembre dernier, il y avait eu plusieurs blessés. Alors que tout se déroulait normalement, le jet de pierre
avait interrompu le meeting. Des jeunes munis des armes blanches se sont attaqués aux militants de l’opposition. L’Ong américaine ajoute que des agents de sécurité en tenue civile étaient également présents au lieu du meeting. Selon, Ida Sawyer, chercheuse de HRW, les personnes interrogées ont expliqué aux enquêteurs de cette Ong comment
ils étaient ‘‘mobilisés et amenés dans un camp militaire à Kinshasa avant la manifestation’’. ‘‘Nous avons documenté comment les hauts responsables des forces de sécurité y compris le commandant de la police pour la ville de Kinshasa, le général Célestin Kanyama, ainsi que des autorités du PPRD, ont recruté des jeunes pour aller attaquer la manifestation de l’opposition le 15 septembre’’, a-t-elle précisé. Et d’ajouter que ‘‘Nous avons parlé avec plusieurs parmi ces assaillants, y compris les membres de la Ligue des jeunes du PPRD, ainsi que les jeunes qui sont liés à Vita Club, l’une des principales équipes de football de Kinshasa, et aussi des agents de l’ANR, de la Police, tous en tenue civile auraient également pris part à l’attaque, selon les assaillants avec qui nous avons parlé’’, a déclaré Ida Sawyer. Après échange, les jeunes brigands ont accepté avoir reçu chacun 65 dollars. ‘‘Chacun a reçu environ 65 $US et des instructions sur comment il fallait attaquer les manifestants’’, a-t-elle assuré.