Des gaz lacrymogènes pour disperser les foules

Lundi 8 février 2016 - 15:43
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Des gaz lacrymogènes ont été tirés à Kingasani, à Lemba, à Bandalungwa, à l’Université de Kinshasa pour disperser les foules en liesse. Attitude inexpliquée pour les citoyens qui se sentaient pourtant libres d’exprimer la joie pour le deuxième sacre des léopards obtenus au championnat d’Afrique des nations. Au coup de sifflet final  de la rencontre RDC- Mali, les Kinois ont envahi les rues. Mais, la présence policière a gêné les fêtards. Au lieu de se limiter à encadrer la population, la police s’est permise de barricader certaines avenues. Cas de l’avenue Luambo Makiadi-ex 24 novembre. Les téméraires voulant à tout prix traverser la zone barricadée, ont du faire face aux gaz lacrymogènes. Des voix se sont élevées pour dénoncer le comportement du général Célestin Kanyama, le chef de la police de Kinshasa. Avant le match de la finale, le galonné de la police est passé à la télévision publique pour demander aux gens de se réjouir chez eux à la maison et non sur la rue. Le message mal perçu par la population n’a pas été suivi. A 3-0, les Kinois n’ont pas attendu le coup de sifflet final pour envahir les rues. Les uns scandaient des cris tel que ‘‘Yebela’’, les autres répétaient ‘‘Kanyama tika biso to fêter’’- Kanyama laissent nous nous réjouir. Et par rapport à ces incidents malheureux, le modérateur de la Dynamique de l’opposition, Jean Lucien Bussa a demandé la mise en place d’une commission d’enquête pour établir les responsabilités. ‘‘ Nous sommes dans quel état. Pourquoi on doit interdire aux gens de se réjouir. C’est inadmissible. Nous demandons la mise sur pied d’une commission d’enquête pour  savoir qui a donné l’ordre à la police de tirer’’, a exigé Bussa.  On déplore tout de même quelques blessés mais pas de morts à la suite de ces échauffourées.