Dénouement de la crise congolaise : Les acteurs politiques sous haute surveillance !

Mercredi 9 mars 2016 - 10:30
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En attendant le dénouement de la crise congolaise, la Communauté internationale a placé sous très haute surveillance, la classe politique congolaise.

Majorité présidentielle, G7, Dynamique de l’Opposition, Udps, Front citoyen, tout le monde est suivi à la loupe. Le but étant d’éviter à la RDC de basculer dans la tragédie et l’horreur comme c’est présentement le cas au Burundi et comme cela a été il y a peu en Centrafrique.

 

Qui de tous ces principaux protagonistes de la crise congolaise va oser franchir le Rubicon ? Qui va oser, le premier, poser l’acte irréversible susceptible de provoquer l’incendie? Les prises de position, les attitudes ainsi que les conciliabules secrets de chaque camp sont scrutés. La Communauté internationale ayant levé l’option en ce qui concerne le Congo-Kinshasa, de prévenir plutôt que de courir après la guérison.

 

Loin de là

 

La Rdc n’est pas n’importe quel pays. C’est pratiquement un sous- continent, entouré de 9 voisins. Point n’est ainsi besoin de rappeler que ce pays constitue le point névralgique de la plus sensible région des Grands Lacs africains et de celle, tout aussi sensible, de l’Afrique centrale.

 

Le moindre dérapage en Rdc risque d’avoir des conséquences incalculables sur les deux régions en terme de déstabilisation. Déjà, le Burundi est en feu et la Centrafrique est loin de se remettre du chaos qui y a régné naguère. Il ne faut, pour rien au monde que le pays de Patrice Emery Lumumba replonge dans l’instabilité qui l’a caractérisé dans les années 60.

 

Tout le pays était alors à feu et à sang. La Communauté internationale dût intervenir de façon énergique pour remettre le calme dans ce pays. Et  il est capital de souligner que dans la foulée de cette intervention internationale un Secrétaire Général de l’Onu y laissa sa peau. Il s’agit du suédois Dag Hammarskjöld.

 

Au soir de la décennie 90 et à l’aube des années 2000, le Congo a de nouveau failli sombrer dans le chaos. Une fois de plus, la Commission internationale est intervenue énergiquement en vue d’imposer la paix à travers le Dialogue de Sun City.

 

Aujourd’hui, après les rounds effectués par Edem Kodjo, l’heure est à l’observation et à la vigilance. Tous protagonistes ont déjà été étiquetés. La Communauté internationale estime cette tâche fastidieuse suffisante pour le moment.

 

A la moindre alerte chaude, lorsque les équilibres vont menacer de rompre, on la verra certainement se réengager dans le bourbier congolais, non plus pour consulter, mais pour imposer une sortie de crise à toutes les parties. Ce sera le retour au schéma Sun City. C’est-à-dire au schéma de la contrainte, de la chicotte après la carotte exploitée en ce moment.

 

Les politiciens congolais sont avertis. Qu’ils ne s’imaginent surtout pas que la Communauté internationale a pris congé du dossier congolais. Loin de là.

Par LP