Les travaux comité préparatoire se sont clôturés le samedi 27 août avec l'adoption d'une feuille de route qui va encadrer le Dialogue proprement dit dont le début est prévu pour début septembre. La feuille de route va plancher sur 11 matières. Il s'agit de l'évaluation du processus électoral, du fichier électoral, des mesures de confiance, du calendrier électoral, des mesures d'équité et de transparence du processus électoral ( fonctionnement de la Ceni), sécurisation du processus électoral, sécurisation des personnes et des biens sur toute l'étendue du territoire, budget et financement des élections, code de bonne conduite lors des élections, et enfin un Accord politique et mécanismes de sa mise en oeuvre et de son suivi. C'est le dernier point de la feuille de route, relatif à l'Accord politique qui cristallise toutes les appréhensions. Cet Accord va-t- il prévaloir sur la constitution ? Va-t- il offrir un nouveau mandat au président Kabila? Va-t-il déboucher sur une période de transition? Sur la question d'un nouveau gouvernement, il ne fait l'ombre d'aucun doute que le dialogue débouchera sur un nouveau gouvernement en cas d'Accord politique. Pour la majorité présidentielle, c'est déjà une victoire que le Dialogue s'ouvre et que le principe d'un Accord politique soit déjà accepté par toutes les parties. Cependant, nul n'ignore qu'une bonne partie de l'Opposition n'est pas concernée par le Dialogue. Ce qui va en limiter la portée politique si jamais d'ici là ils ne rejoignent pas le processus. Pour que cet Accord politique ait plus ou moins de chance de réussite, il doit s'écarter le moins possible de la constitution pour ne pas dire la respecter. Ce qui est techniquement et politiqu dément difficile à obtenir. Il faut surtout qu'il y soit fait mention que le président Kabila ne se représentera pas à la prochaine présidentielle. Ça sera un succès de lui arracher cela lui qui est considéré par plusieurs observateurs nationaux et internationaux comme le responsable de la crise actuelle. Pour donner des chances à cet Accord, le calendrier doit être aéré. Et enfin et surtout, tous les candidats doivent concourir, Katumbi y compris. Sinon, l'Accord politique n'aura aucune chance d'être appliquée. La crise va demeurer. Autre point important, à l'issue du Dialogue, tous les prisonniers politiques et d'opinion doivent recouvrer la liberté. Sans oublier que les médias pro-opposition doivent rouvrir et les poursuites judiciaires et fiscales à l'encontre des opposants doivent cesser. Sinon, cet accord politique risque de finir comme les résolutions des concertations nationales, pas appliquées ou très faiblement appliquées. Ci-dessous la matière du Dialogue.