Dans une déclaration publiée lundi 4 avril à Brazzaville, le Gouvernement de la République du Congo assure que la situation [sécuritaire] est maitrisée. Ce document signé par le ministère de la Communication et des Médias invite les populations « à rester sereines et à vaquer à leurs occupations quotidiennes ».
Lundi 4 avril dans les environs de trois heures du matin, des ex-miliciens Ninja Nsiloulou se sont infiltrés dans Brazzaville sud, par le quartier Mayanga, situé dans l’arrondissement 8 Madibou, rappelle la déclaration gouvernementale.
Ces miliciens ont attaqué la position militaire de Mayanga, ainsi que le commissariat central du Djoué, le commissariat de Police de l’arrondissement 1 Makélékélé, et les commissariats de police des quartiers Lemina et Kinsoundi. Tous ces édifices, auxquels il faut ajouter la Mairie de Makélékélé, ont été incendiés, dans le cadre de ce qui s’apparente à une véritable action terroriste, ajoute la même source.
Le gouvernement du Congo-Brazzaville indique que les assaillants ont posé par ailleurs des actes de voies de faits et diverses exactions sur les populations civiles, lesquelles se voient contraintes de quitter leurs lieux d’habitation.
« Actuellement, la situation ainsi créée est gérée par la Force Publique, qui est en train de rétablir l’ordre public », précise la déclaration du ministère de la Communication et des Médias.
Brazzaville accuse et condamne « certains candidats ainsi que leurs soutiens » qui ont appelé la population à la désobéissance civile et à l’insurrection armée, à l’issue de l’élection présidentielle du 20 mars dernier, remportée par Denis Sassou Nguesso.
« En l’état actuel des choses, le Gouvernement de la République n’a pas encore la preuve que des candidats, ou leurs soutiens soient impliqués dans cette affaire », indique la déclaration gouvernementale mais l’exécutif national annonce que les investigations se poursuivent pour déterminer les auteurs de ces actes.