CONCLAVE DE BRUXELLES DES COLLABOS À GENVAL CONTRE LA DÉMOCRATIE

Lundi 13 juin 2016 - 06:29
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En rire ou en pleurer ? Les deux sans doute, au vu de ses images du conclave des opposants rd congolais à Genval, au sud-est de Bruxelles. Du 8 au 10 juin 2016, la Dynamique de l’opposition conduite par l’UDPS, représentée par Etienne Tshisekedi et son fils Félix, le G7 représenté par Olivier Kamitatu, leader contesté de l’ARC, Charles Mwando Nsimba et autre Gabriel Kyungu, fondateurs de l’UNADEF et de l’UNAFEC, avec quelques petits poissons ambitieux comme l’ECIDE Martin Fayulu qui cache son insignifiance derrière la plateforme AR ou Delly Sessanga qui n’ose pas brandir son particule Envol ainsi que leurs affidés dans la " Société civile anti kabiliste " ont conclu une nouvelle alliance, une de plus, une de trop : le Rassemblement. Objectif du nouveau regroupement d’opposants, qui ressemble comme deux gouttes d’eau à l’Union sacrée de l’Opposition des années ’90 : faire partir Joseph Kabila du pouvoir d’ici à décembre prochain. Par quels mécanismes ? Les divergences se font jour dès qu’on aborde cette question, pourtant fondamentale. En effet, les conclavistes de Genval n’ont pas l’air de très bien savoir comment ils s’y prendront sans énerver la constitution et les lois en vigueur en RDC dont ils se proclament en même temps les défenseurs acharnés.

Même si tous partagent une seule préoccupation : partager le pouvoir tel un gâteau bien appétissant aussitôt Joseph Kabila "dégagé". Une obsession qui hante l’octogénaire Etienne Tshisekedi, sous le parrainage duquel les sponsors du conclave de Bruxelles ont placé le forum et la plupart des participants à ce " forum fourre-tout ", pour reprendre l’expression d’un chroniqueur local. Déjouant les tentatives à coups de prébendes aux participants de Moïse Katumbi de partager avec lui le leadership de l’Opposition congolaise, le vieux ’lider maximo’ du parti de Limete a été désigné à la tête d’un " Comité des sages " pour piloter la mise en œuvre des résolutions du Rassemblement, au grand dam de l’ancien gouverneur de la défunte province du Katanga qui a préféré cacher son dépit en se faisant porter pâle à la suite des relents des gaz lacrymogènes que ses délicats poumons auraient inhalé lorsque ses partisans tentèrent de le soustraire des fourches de la justice de Lubumbashi il y a quelques semaines.
Des élections démocratiques et transparentes en République Démocratique du Congo, les conclavistes rameutés par des libéraux belges francophones en quête d’un pied-à-terre juteux sous nos tropiques n’en ont plus cure. La seule qui semble les intéresser, c’est le départ de Joseph Kabila de la Présidence de la République. Raison pour laquelle leur déclaration n’évoque que la fin du mandat de leur bête noire, " coupable " d’avoir mécontenté leurs maîtres à penser en ouvrant de nouveaux partenariats de cette chasse gardée pour l’Occident, notamment avec la Chine. Les autres élections, législatives, provinciales, municipales, urbaines et locales qui devraient pourtant redonner la voix au peuple, peuvent attendre plus tard. Lorsque ces messieurs se seront gavés à satiété des miettes de la bête que leurs mentors voudront bien leur concéder. Adieu donc la démocratie, et vive le partage du pouvoir sur le dos du peuple congolais !
En Belgique, au bord du lac de Genval, une destination touristique qui coûte les yeux hors de la tête (plus de 600 Dollars la nuitée, 80.000 Euros la location d’une salle de conférence par jour !), les opposants rd congolais ne se sont pas fait prier pour accepter d’enterrer les progrès accomplis dans leur pays depuis près d’une décennie. C’est l’indépendance et la souveraineté de leur pays qu’ils ont galvaudés avec une rare inconscience et autant d’inconséquence.
Pire, à la fin de leurs travaux, les Tshisekedi fils, Fayulu et autres Kamitatu n’ont pas trouvé mieux que de se précipiter chez Didier Reynders, le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Royaume de Belgique pour "rendre compte " (sic !) des conclusions de leurs cogitations. Comme de bons petits soldats au rapport chez le commandant après une offensive bien conduite…
Ainsi, cinquante-six ans après l’accession de leur pays à la souveraineté nationale et internationale, ces élus du peuple congolais, qui battent régulièrement le pavé à Kinshasa au nom des prétendues " valeurs démocratiques " ne se seront donc même pas donné la peine de communiquer en primeur avec leurs bases respectives, ces compatriotes qu’ils invitent à manifester tous les deux mois quasiment avant d’en référer à leurs véritables maîtres à penser. Preuve s’il en est que du pouvoir issu du peuple, ils n’ont rien à en faire et s’en foutent comme de leurs premières culottes...
Un regard rétrospectif sur les cinq dernières années du très controversé processus de démocratisation de la République démocratique du Congo, ces messieurs se moquent éperdument de la volonté du peuple congolais qu’ils ressassent à tout bout de champ. Le sort réservé à toutes les propositions de calendrier électoral est illustratif à cet égard. Lorsque la CENI avait rendu public un calendrier électoral partiel, les opposants l’avaient véhémentement rejeté en dénonçant une tentative de glissement. Ils ont affiché la même réaction de rejet lorsque le calendrier global qu’ils exigeaient fut élaboré. C’est tout dire. Dans les faits, les opposants rd congolais ont fait une obstruction systématique à toute préparation des échéances électorales dans le but de parvenir à une entente pour se partager le pouvoir sans élection : c’est ce qui a été fait à Genval à Bruxelles. La démocratisation de la RD Congo a été assassinée, exactement comme l’avait été l’indépendance du pays de Lumumba en 1960. A.M.

Conclave de Bruxelles : Vide au sommet de l’Etat ou les contours d’un complot, préviennent les observateurs

Réunis à Bruxelles, des opposants congolais ont annoncé à la ville et au monde que sans élections dans le délai, il y aura un vide au sommet de l’Etat. A Kinshasa, certains observateurs jugent que cette proclamation depuis la capitale belge a pour but de préparer les esprits à un schéma insurrectionnel. Voilà qui remet sur le tapis un meeting de l’Opposition. La très controversée rencontre d’Ile de Gorée. Une messe qui avait vu l’Abbé Satendi se retirer du fait de l’ordre du jour qui ne cadrait pas avec les idéaux que promeut l’Eglise catholique. C’était tout dire. Là aussi, notent les analystes, les organisateurs c’était des étrangers. Là aussi, la question de financement s’était posé. Avec quel argent avait-on organisé Gorée aux larges du Sénégal ? Avec quelles ressources vient-on de sponsoriser Genval ? Ce n’est en tout cas pas, l’invitant Etienne Tshisekedi éloigné des affaires et sans parrain financier connu qui aurait pris en charge les conclavistes, se convainquent les observateurs. Toujours est-il que le leader de l’UDPS est sorti ragaillardi du Conclave puisque ses pairs ont fait de lui, à tout le moins, le porte-voix de l’Opposition représentée aux assises de la banlieue de la capitale belge.
La primeur au ministre belge des Affaires étrangères
L’autre question qui taraude les analystes est celle de savoir pourquoi la primeur des résolutions du Conclave a été réservée au chef de la diplomatie belge. Celui-ci a vite fait de renvoyer ses hôtes au Dialogue avec notamment d’autres composantes comme la Majorité sur base de la résolution 2277.