Chasse à l’homme au bureau de la Ceni !

Mercredi 14 octobre 2015 - 12:19

La démission de Malu-Malu de la présidence de la Ceni a ouvert la voie à une terrible série de règlements des comptes.

A l’exception, de la Majorité qui affiche une certaine sérénité, à l’Opposition, toutes tendances confondues, on a levé l’option de punir les différents délégués envoyés au bureau de la Ceni.

 

L’Opposition qui a longtemps reproché à ses délégués d’avoir retourné leurs vestes et de travailler à la solde de la Majorité, trouve l’occasion dé leur régler des comptes.

 

De l’Udps parlementaire à l’Unc en passant par le Msr, on réclame la dissolution complète du bureau de la Centrale électorale. Pour les opposants, il n’est nullement question de se limiter au seul remplacement de l’Abbé Malu-Malu.

 

En effet, en prenant acte de la démission de ce dernier, le Chef de l’Etat a demandé à la société civile de proposer rapidement un autre candidat au remplacement de l’Abbé président. Cette approche n’est pas du goût de l’Opposition.

 

Impossibilité

 

Au nom de l’Udps parlementaire, Samy Badibanga clame : « Les membres de la Ceni ont tous été investis sur une seule ordonnance le 12 juin 2013 après leur désignation par la plénière de l’Assemblée nationale quatre jours plus tôt. Et, à partir du moment où il s’agit de la démission d’un éminent cadre politique, notamment le président, tous les autres membres de la plénière tombent avec lui “.

 

Même son de cloche du côté de l’Unc où l’on enfonce le clou en ces termes : « Devenue une branche spécialisée de la Majorité présidentielle chargée de préparer et d’imposer le glissement, la Ceni chue laisse l’Abbé Malu-Malu est une institution dont la refonte s’impose tant dans sa composition que dans son fonctionnement. Elle a des comptes à rendre à la nation pour toutes ses mésaventures qui n’ont fait que crisper davantage le climat politique au pays ».

 

La pression monte ainsi chaque jour et l’Opposition compte se faire entendre. Elle est d’autant plus déterminée qu’un de ses ténors résume la situation en ces termes : « L’Abbé Malu-Malu démissionne, ça permet ainsi qu’on puisse pousser la réflexion plus loin et arriver à restructurer la Ceni, la mettre dans une situation où elle devra travailler en toute indépendance contrairement à ce que nous voyons aujourd’hui.

 

La bataille pour la récupération des mandats est donc lancée au niveau de l’Opposition. Pendant ce temps, l’opinion politique observe avec un .mélange de crainte et de doute la société civile appelée à pouvoir au remplacement de Malu-Malu.

 

La zizanie et le manque de cohésion caractérisant la société civile, constituent un obstacle presqu’infranchissable à la désignation du remplaçant de Malu-Malu.

 

 

On est presque parti pour l’éternité. Un peu comme l’Opposition peine jusqu’à ce jour à se désigner un porte-parole. Or, l’Opposition politique paraît de loin plus organisée que la société civile qui se trouve divisée en d’innombrables factions les unes hostiles aux autres.

 

Par LP