CE SERA QUOI, LE COUP D’APRÈS ?

Mercredi 7 octobre 2015 - 06:01

A Kingakati, Joseph Kabila a fini de faire le comptage de ses troupes. Celles qui lui ont renouvelé fidélité et loyauté. Le Raïs a aussi répété pour la énième fois qu’il n’était pas dans ses plans et même dans ses intentions de toucher à la Constitution.
Au seuil du compte à rebours, le verbatim présidentiel a valeur d’ultime clarification. Une espèce de mise au point. Reste le plus attendu, à savoir le que faire maintenant. Pas une sinécure en raison principalement du temps qui file et donc des échéances qui se rapprochent. Le Pays attend le coup d’après. Pas seulement du Président. Mais aussi du G7.
Ce regroupement projette de se doter d’une charte. A quelles fins ? Pour se situer sur l’échiquier politique ? Pour concevoir un programme de gouvernement ? Pour se poser en plateforme électorale avec notamment un candidat à la présidentielle ? Des questions qui commandent et légitiment l’impératif du coup d’après du côté du G7.
Même interrogation dans la galaxie oppositionnelle. Le bloc tshisekediste -et apparentés - a fait ou a affecté de faire du Dialogue son cheval de bataille .Or, les pré contacts en vue de cet arbre à palabre à la congolaise sont- pour ne pas dire plus - gelés. Depuis, Limete dont les yeux sont rivés sur Bruxelles n’émet plus aucun signal. Là aussi, c’est le coup d’après qui importe.
Même attente du côté du versant kamerhisto-bembiste de l’Opposition. Après avoir brûlé ce qu’ils ont adoré hier, c’est-à-dire le Dialogue, les opposants conduits par l’UNC et le MLC s’arc-boutent sur la formule d’une tripartite Majorité -Opposition-CENI à l’effet d’harmoniser le calendrier électoral. Un schéma qui a achevé de montrer ses limites ou, pour dire vrai, d’étaler son inefficacité. De cette opposition, l’on attend bien autre chose que des postures d’affichage.
A l’approche de l’année de vérité, chaque composante de la classe politique est comme mise en demeure de construire, chacune, son coup d’après. José NAWEJ