Candidatures au Bureau de l’Assemblée Nationale : cacophonie à la MP !

Mercredi 14 octobre 2015 - 11:34

La rencontre d’hier mardi 12 octobre 2015 à l’hôtel Venus entre le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, et les députés de la Majorité présidentielle, s’est terminée en eau de boudin. Et pour cause ? Aucun consensus n’a été trouvé sur les candidatures de la Majorité aux postes restés vacants au bureau de l’Assemblée nationale.

Selon certaines indiscrétions, Aubin Minaku, dans sa caquette de Secrétaire général de la Majorité Présidentielle, a tenté mais en vain, de concilier les positions de différents candidats.

Des sources s’exprimant sous le sceau de l’anonymat indiquent que le poste tant convoité de 1er vice-président au Bureau de l’Assemblée nationale est celui qui a le plus divisé les élus de la famille politique du Chef de l’Etat.

On cite particulièrement le cas de Henri Thomas Lokondo, qui avait annoncé sa candidature à ce poste depuis deux semaines, en vue de succéder à Charles Mwando simba, et à qui on a demandé de se retirer. En dépit de tous les efforts déployés en vue de l’amener à  jeter l’éponge, il a refusé catégoriquement de désister au  profit de Floribert Luhonge, originaire du Katanga, présenté comme le premier choix de l’Autorité morale de la Majorité présidentielle.

A en croire des sources proches du dossier, Thomas Lokondo n’entend pas se plier au mot d’ordre de sa famillle politique qui, selon lui, n’a aucun fondement  en démocratie.

Se référant au remplacement de Mutinga au poste de Rapporteur au Sénat, Lokondo aurait fait remarquer qu’aucune élection primaire n’a été organisée à l’intérieur de la Majorité  Présidentielle, comme c’est le cas dans les vielles démocraties, ce qui aurait permis aux membres de se prononcer sur le choix du candidat le plus méritant.

L’élu de Mbandaka a réfuté l’argumentaire de la géopolitique développé par sa famille politique pour soutenir la candidature de Floribert Luhonge, originaire de l’ex-province du Katanga, à l’instar du démissionnaire Mwando Nsimba.

Selon des proches de Lokondo, celui-ci soutient que cet argument ne tient plus debout, surtout que le démembrement est devenu effectif en République Démocratique du Congo.

Ce député de la Majorité présidentielle, qui considère qu’il assume un mandat national, a relevé que Charles Mwando Nsimba avait été désigné pour son  expérience et non en fonction de ses origines provinciales.

Lokondo a fait savoir qu’il avait pris soin d’informer l’Autorité morale de sa famille politique et le Secrétaire général de la Majorité présidentielle, Aubin Minaku, avant d’afficher ses ambitions.

A défaut d’un débat interne pouvant aboutir à un consensus, le décor est  planté pour que la Majorité Présidentielle se présente en ordre dispersé dans la conquête des postes restés vacants au bureau de la chambre basse du Parlement. Connu pour son indépendance d’esprit et ses analyses pertinentes,  Henri Lokondo ne manque pas d’atouts pour charmer et arracher les suffrages des députés aussi bien de sa famille politique que ceux de l’Opposition. Aubin Minaku va-t-il convoquer une réunion de la dernière chance pour tenter de sauver ce qui peut encore l’être ? C’est la grande inconnue de l’heure. En principe, le vote devrait intervenir ce jeudi 15 octobre.

ERIC WEMBA