A Bujumbura (Burundi), les acteurs de la société plaident pour la tenue, dans un bref délai, du dialogue inter burundais.
Ils ont exprimé leur souci, vendredi 22 janvier, à une délégation du Conseil de sécurité de l’Onu en mission depuis jeudi dans le pays et conduite par l’Américaine Samantha Jane Power.
Le Burundi est secoué par une crise politique depuis l’annonce de Pierre Nkurunziza à un troisième mandat présidentiel et sa réélection, en juillet 2015, à la tête du Burundi.
Les activistes burundais des droits de l’homme recommandent également au Conseil de sécurité de l’Onu de prendre des mesures urgentes en vue de mettre fin à la violence et de garantir la paix dans leur pays.
«Que la communauté internationale s’implique et contribue au désarmement des civils et plaide auprès de la médiation de la crise burundaise pour l’identification de toutes les parties dans cette crise», ont indiqué ces acteurs de la société civile.
Ils ont également signalé plusieurs cas de disparitions, d’attaques et d’enlèvements dans la capitale burundaise, notamment dans les quartiers réputés abriter des contestataires du 3e mandat du président Pierre Nkurunziza.
Jeudi 21 janvier, la délégation du Conseil de sécurité avait rencontré tour à tour le ministre burundais des Affaires étrangères et les deux anciens présidents burundais, Domitien Ndahizeye et Jean-Baptiste Bagaza.
Ce vendredi, la mission onusienne s'est également entretenu avec le vice-président du Burundi, Gaston Sindimwo, issu de l’UPRONA, un parti politique de l’opposition proche du pouvoir.
Avant de retourner à New-York, cette mission se propose de rencontrer, le même vendredi, le chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza, dans la province de Karuzi, à 150 Km au Nord Est de Bujumbura.
De milliers de Burundais ont, depuis avril 2015, trouvé refuge dans les territoires congolais d’Uvira et de Fizi pour fuir l’insécurité dans leur pays.