Budget, Bongongo de nouveau à l’Hémicycle

Vendredi 12 juin 2015 - 11:12

Lancé il y a près de quatre ans, le processus de bancarisation qui vise à maîtriser des effectifs et la masse salariale des Agents et Fonctionnaires de l’Etat est dans toutes les bouches. Si pour les uns cette politique prend de l’ampleur, il faut des explications des quelques zones d’ombres constatées ça et là chez les autres.

C’est dans cette optique, de chercher à savoir où en est le Gouvernement avec la politique de la bancarisation que le député national Mutomb Kan Kato Fabien a posé au mois de mars dernier une question orale avec débat au ministre d’Etat en charge du Budget, Michel Bongongo afin qu’il puisse fournir des explications à la Chambre basse sur le pro-cessus de la paie des Fonctionnaires par voie bancaire. Le ministre d’Etat chargé du Budget s’est présenté devant des élus nationaux le mercredi 10 juin 2015. L’ex Sénateur passé ministre d’Etat au terme d’une Or¬donnance présidentielle du mois de décembre 2014, a indiqué lors de son passage à l’Hémicycle que la reforme de la paie par voie bancaire a permis à l’Agent de l’Etat de percevoir la totalité de son salaire, avoir son salaire dans le mois et être éligible aux crédits bancaires. Nul n’ignore que dans un passé récent, il fallait pratiquement aux Agents et Fonctionnaires de l’Etat lécher les bottes des agents comptables pour ce faire payer. Comme une reforme prend toujours du temps pour que l’engrenage prenne, des données chif¬frées du ministre d’Etat chargé du Budget indiquent qu’en moins de quatre ans, 73%, soit 666.066 sur un to¬tal de 904.877 des Agents et Fonctionnaires de l’Etat sont payés par voie bancaire. Le Gouvernement ne croise pas les bras pour se féliciter des 73% de ses Agents payés par des banques. Le minis¬tre d’Etat a avancé devant la représentation natio¬nale que l’objectif de cette opération est d’atteindre 100% dans les meilleurs délais. Pas de souci donc pour l’auteur de la question orale avec débat en ce qui concerne la problématique des reliquats, les clauses du partenariat Gouvernement Caritas, la hauteur de la ré¬tribution payée à Caritas, la coopération actualisé Gou¬vernement et l’Association des Banques ainsi que la question de la suspension de la prise en charge des frais de tenue de compte par le Gouvernement. De la ques¬tion du reliquat en passant par celle de la suspension de la tenue de compte, Michel Bongongo a laissé entendre qu’à ce jour, le montant re¬versé par les Banques dans le compte reliquats ouvert à la Banque Centrale du Congo s’élève à CDF 21 mil¬liards. Une volonté du Gou¬vernement de lutter con¬tre les détournements des deniers publics, a ajouté le ministre d’Etat. A ce sujet, une enquête est ouverte au Budget pour dénicher les malfrats et chez Bongongo, on avance que des sanctions vont suivre. C’est ce vendre¬di 12 juin 2015, que le min¬istre d’Etat va de nouveau se présenter à l’Hémicycle pour répondre à toutes les préoccupations soulevées par des élus nationaux sur le processus de la bancari¬sation. La question a été tel¬lement utile que le Président de la Chambre basse du Par¬lement, Aubin Minaku a de¬mandé au ministre d’Etat de tenir compte des kilomètres que des enseignants doivent parcourir laissant derrière eux des élèves pour se faire payer. Cette pratique, avait soulevé Minaku perturbe le programme scolaire. Une question prise en compte par le Comité de Suivi de la Paie. Le Comité préconise des sanctions contre des opérateurs commis à la paie si ces derniers ne remplis¬sent pas correctement leur mission dans des zones dif¬ficiles d’accès et dépourvues des Banques.

ERIC MASIMO