BRUNO TSHIBALA RAPPELLE LES CONDITIONS DE L’UDPS

Vendredi 20 mai 2016 - 09:15

Il poursuit son séjour de travail à Bruxelles auprès de son chef, le charismatique Tshisekedi Wa Mulumba. Lui, c’est Bruno Tshibala, militant de la première heure, secrétaire général adjoint et porte-parole de l’UDPS que le journal a joint hier au téléphone afin de recueillir l’éclairage sur des informations en sens divers ayant circulé mercredi dernier sur certaines stations de radio en rapport avec la mise sur pied du Comité préparatoire du dialogue national.

Celle-ci ne peut pas être imminente comme annoncé précédemment. Car, Bruno Tshibala constate qu’il y a encore des conditions sine qua non de l’UDPS que le Facilitateur n’a pas encore rencontrées. La première c’est que la " 10ème-Rue " exige que le Dialogue soit conforme aux prescrits de sa feuille de route publiée en 2015.
Pour ceux qui ne le savent pas, ce plan du parti prescrit entre autres la tenue des élections dans les délais prévus à l’article 73 de la Constitution du 18 février 2006. Il milite aussi pour la promotion de l’alternance démocratique en décembre 2016.
La deuxième condition a trait à la mise sur pied d’un panel de co-facilitateurs pour appuyer le facilitateur dans sa tâche. Celui-ci serait composé de cinq Envoyés spéciaux internationaux dans les Grands lacs. Ce sont eux qui avaient signé le communiqué accordant la confiance à Edem Kodjo comme facilitateur et demandant aux acteurs politiques d’en faire autant.

DES GAGES POUR LE DIALOGUE
Il s’agit de l’Envoyé spécial des USA, de l’OIF, de l’UE, de l’ONU (MONUSCO) et de l’UA. La troisième condition se rapporte à la garantie de bonne fin. Elle n’est pas à négliger, dans la mesure où elle donne des gages sur l’application des Résolutions qui sortiraient de ce Forum. Il n’y a que la Communauté internationale qui a les moyens diplomatiques d’offrir des garanties de bonne fin.
C’était le cas avec le dialogue intercongolais, dont les Résolutions ont été appliquées grâce au CIAT (Comité international d’accompagnement de la transition). Alors que, plus près de nous, les recommandations des Concertations nationales, sans garantie internationale ont connu une application parcellaire.
Bruno Tshibala avance que, dès que ces conditions seront remplies, à la minute qui suit le Président Tshisekedi enverra la liste de 12 membres de l’Opposition retenus pour le Comité provisoire. Cette liste est-elle prête comme on l’a laissé entendre et les opposants prodialogue se sont-ils inclinés devant le leadership d’Etienne Tshisekedi Wa Mulumba qui joue le rôle de chef de file de cette composante ?

"C’EST TSHISEKEDI QUI EST LE PORTE-ETENDARD DE TOUTE L’OPPOSITION"
Concernant la liste, le Secrétaire général adjoint de l’UDPS lâche à brûle-pourpoint que le Président Tshisekedi sait quel opposant il va mettre sur cette liste. Pour ce qui est du leadership, Tshibala argumente que "c’est bien lui, Tshisekedi, qui est le porte-étendard de toute l’Opposition. Nul ne peut lui contester cette qualité".
Ce n’est pas tout au registre des préalables de l’UDPS pour que le dialogue connaisse sa participation. Ce Forum doit scrupuleusement respecter les dispositions de la Résolution 2277 du Conseil de sécurité de l’ONU. Celle-ci enjoint au gouvernement congolais d’organiser les élections conformément aux délais prévus dans la Constitution du 18 février 2006.
La Résolution va loin en fixant le mois de novembre 2016 pour la tenue de la présidentielle. C’est cela qu’exige l’UDPS. C’est aussi cela que la répétition étant la mère des sciences, Bruno Tshibala, secrétaire général adjoint et porte-parole du parti, est fondé de faire ce rappel depuis Bruxelles. On comprend dès lors que le Comité provisoire du dialogue national n’est pas encore complètement sorti de l’auberge où il continue à poser ses quartiers.

KANDOLO M.