La Majorité présidentielle (MP) n’a pas voté en toute liberté, a fustigé l’opposition, à l’issue de l’élection samedi 17 octobre du premier vice-président et du rapporteur du bureau de l’Assemblée nationale. Selon l’opposition, la famille politique du chef de l’Etat a respecté « le principe du mot d’ordre » qui est loin d’être une expression démocratique.
«Je ne sais pas par quoi vous appelez victoire dès lors que la majorité a exigé à ses députés de photographier leurs bulletins de vote. C’est anti-démocratique. C’est grave », a accusé le député de l’opposition Jean-Claude Vuemba.
Pour lui, la démocratie a été piégée.
L’essentiel est que l’honorable Henri-Thomas Lokondo a essayé pour que la démocratie puisse vivre, s’est par ailleurs réjoui Jean-Claude Vuemba.
De son côté, la MP salue le déroulement de ce scrutin.
Le député Oswald Mukingi a estimé que l’élection de Floribert Luhonge a prouvé la force des Kabilistes dans la chambre basse du Parlement :
«C’est une réaction de satisfaction. C’est le rapport de force entre Majorité et opposition surtout que nous sommes dans une période de turbulence. La majorité a montré sa force».
Ce député de la majorité a tout de même félicité le candidat indépendant au poste de premier vice-présidence de l’Assemblée nationale, Henri-Thomas Lokondo qui a montré sa capacité en obtenant plus de 150 voix.
Après le vote de Floribert Luhonge au poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale, les députés ont également élu leur rapporteur, Nono Berocan.
Les deux ont pris place au bureau de la chambre basse qui affiche désormais complet après la démission des députés membres de G7, le groupe de sept partis politiques qui a écrit, en septembre dernier, une lettre ouverte au chef de l’Etat pour lui demander de promouvoir l’alternance politique en 2016.