A partir de Lubumbashi : Le G7 et l’AR qualifient de fausses les accusations portées contre Katumbi

Mercredi 18 mai 2016 - 11:29
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Les deux plateformes fustigent, en outre, l’arrêt rendu par la Cour constitutionnelle sur l’interprétation de l’article 70 de la Constitution, et condamnent les massacres de Beni

Lors d’un point de presse tenu conjointement samedi 14 mai 2016 à Lubumbashi, par Gabriel Kyungu et Franck Diongo, le G7 et l’Alternance pour la République (AR) ont dénoncé ce qu’ils qualifient de  » faux procès  » contre Moïse Katumbi Chapwe, l’arrêt rendu, mercredi 11 mai dernier, par la Cour constitutionnelle en interprétation de l’article 70 de la Constitution, avant de condamner les massacres perpétrés à Beni, au Nord-Kivu, sous l’œil indifférent de Kinshasa.

 » Fausses accusations « 

Le G7 et l’AR qui disent suivre attentivement le déroulement de l’instruction par le Parquet général près la Cour d’appel de Lubumbashi, qualifient de  » fausses  » les accusations portées par le ministre de la Justice contre Katumbi Chapwe, leur candidat commun à la prochaine élection présidentielle.

Ils tiennent aussi à exprimer toute leur gratitude à la population de la ville de Lubumbashi pour le soutien massif témoigné à l’ancien gouverneur du Katanga, en l’accompagnant par dizaines de milliers des personnes au Parquet Général près la Cour d’Appel de Lubumbashi où il a été convoqué le lundi 9, le mercredi 11 et le vendredi 13 mai 2016 pour y être entendu sur les faits mis à sa charge.

Les deux plateformes condamnent fermement les intimidations et toutes les formes de répression exercées par les forces de l’ordre contre le peuple pacifiste du Katanga, particulièrement le vendredi 13 mai dernier alors qu’il accompagnait, sans provocation ni violence, son leader, au Parquet général près la Cour d’Appel de Lubumbashi.

Comme Moïse Katumbi l’a démontré lui-même au magistrat instructeur en présence de ses avocats, poursuivent le G7 et l’AR,  » l’accusation de recrutement de mercenaires américains et sud-africains portée contre lui par le ministre de la Justice, est totalement fausse et ridicule « .

Car, ne reposant sur  » aucune preuve tangible des faits allégués par le ministre de la Justice, et procède, à l’évidence, d’une cabale politique grossière dont la finalité est de salir sa réputation et de l’écarter de la prochaine élection présidentielle en le rendant inéligible par une condamnation judiciaire « .

Aussi, Le G7 et l’AR dénoncent et condamnent l’utilisation abusive et illégale des médias publics pour salir les leaders de l’opposition et dresser honteusement l’opinion contre eux. Ils interpellent, à ce sujet, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication et lui demandent d’y mettre fin rapidement.

Afin d’établir la vérité en toute objectivité et indépendance sur cette affaire, ces plateformes soutiennent la demande d’une enquête internationale associant notamment la Monusco, formulée par Moïse Katumbi Chapwe.

De l’arrêt de la Cour Constitutionnelle

Le G7 et l’AR estiment par ailleurs que, par son arrêt de mercredi dernier, la Haute Cour vient, en réalité, d’octroyer à Joseph Kabila un troisième mandat présidentiel illégal et illégitime.

Pour eux, la Cour Constitutionnelle vient de cautionner, par ailleurs, le glissement du calendrier électoral tant recherché par Majorité présidentielle, en ignorant superbement l’article 73 de la Constitution qui exige que le scrutin pour l’élection du nouveau président de la République soit convoqué par la Ceni, 90 jours avant la fin du mandat du président en fonction.

Dès lors, poursuivent le G7 et l’AR, la Cour Constitutionnelle ouvre, en RDC, la voie à l’usage abusif du pouvoir d’Etat qui permettra désormais à tout Congolais porté à la magistrature suprême de s’y maintenir en bloquant l’élection de son successeur dans le but de se prévaloir par la suite de l’alinéa 2 de l’article 70 de la Constitution selon son entendement erroné.

Profondément attachés au respect strict de la Constitution et aux valeurs démocratiques, Le G7 et l’AR, à l’instar de toutes les forces de l’Opposition et de la société civile acquises au changement, rejettent catégoriquement l’arrêt de mercredi 11 mai 2016 qui opère un véritable coup d’Etat constitutionnel, cautionne le glissement et institue de fait une présidence à durée indéterminée pour Joseph Kabila.

Appel à la marche du 26 mai prochain

Le G7 et l’AR appellent tous les Congolais à participer massivement à la marche de protestation que l’Opposition et le Front Citoyen 2016 organisent le 26 mai en cours sur toute l’étendue de la République et dans les grandes villes du monde où se trouve la communauté congolaise, pour réclamer la publication urgente du calendrier électoral par la Ceni et obliger le président Kabila à respecter la Constitution.

De la continuation des massacres à l’Est de la RDC

Depuis un certain temps, la partie Est de la RDC est devenue le théâtre des atrocités dont les tueries systématiques des paisibles citoyens (femmes, enfants et vieillards) qui s’apparentent aujourd’hui à un génocide.

Profondément choqués et vivement préoccupés, Le G7 et l’AR dénoncent ces actes barbares perpétrés sur le sol congolais et déplorent le silence ainsi que l’indifférence du gouvernement de la RDC dont l’une des missions régaliennes est de sécuriser les personnes et leurs biens à travers tout le territoire national. Ce, conformément aux articles 69, 91, 187 et 188 de la Constitution.

Par LM