À travers une mise au point ce samedi, l'avocat conseil de Céline Masengu Kabwika, directrice financière et administrative de l'Autorité de l'Aviation Civile (AAC), rejette les accusations de détournements de fonds de cet établissement public portées contre sa cliente par certains agents.
Maitre Jonas Ngalamulume Mubiayi qualifie ces accusations d' "abusives". À l'en croire, il est établi un plan de trésorerie trimestriel validé par le directeur général après l'approbation du budget. Sur base ce plan, explique-t-il, Céline Masengu Kabwika ainsi que son équipe soumettent chaque semaine à la signature du directeur général de l'AAC une programmation des dépenses à effectuer aussi bien à la Caisse qu'à la banque pour approbation.
Cette opération est toujours suivie d'un rapport d'exécution de toutes les dépenses que le DG approuve de nouveau après vérification, précise Me Jonas Ngalamulume. Il ajoute qu'en 15 ans de service, Céline Masengu n'a jamais écopé d'une sanction disciplinaire après avoir gravi tous échelons jusqu'à occuper le poste de directeur.
La mise au point
Madame Céline MASENGU KABWIKA a toujours fait preuve dans l’exercice de ses fonctions et ce, à la satisfaction des agents, cadres et supérieurs hiérarchiques voire de l’Etat Congolais des bons et loyaux services sans pouvoir ni violer les lois et règlements de la République dans la sphère de sa compétence, ni surtout avoir été l’objet d’une action disciplinaire tout au long de sa carrière professionnelle ;
Madame Céline MASENGU KABWIKA qui a toujours exercé ses fonctions au sein de l’établissement public AAC/RDC en qualité de Directeur Financier et Administratif depuis 2016 jusqu’au 07 mai 2025, date à laquelle elle fut injustement suspendue pour des fallacieux griefs mis à sa charge, il s’agit respectivement de la prétendue : Insubordination à l’autorité hiérarchique suite au refus semble-t-il par elle, de procéder à la remise et reprise avec le nouveau Directeur de ressources humaines de l’AAC/RDC ;
Incapacité (non prouvée alors) de maximiser les recettes et gestion opaque de certaines dépenses sans autorisation de la Direction générale ;
Et pour cause, elle sera instruite par Madame le DGA de son établissement public par sa lettre N°AAC/100/DG/NBE/KMF/0477/2025 relative à la notification de Monsieur MUAKA MVUEZOLO Hyppolite en qualité de Directeur des ressources humaines, de procéder avec elle, au plus tard le 24 avril 2025 à la remise et reprise avec ce dernier, sans qu’il lui soit accordé un temps matériel afin de préparer une telle activité étant donnée qu’elle reprenait ses fonctions le 23 Avril 2025 suivant l’autorisation de sortie N°AAC/100/DG/NBE/BNV/0462/2025 lui délivrée par la même DGA pour la période allant du 03 Avril 2025 au 22 Avril 2025 ;
Stupéfaite, Céline MASENGU KABWIKA avisera sa cheffe sus-indiquée qu’elle avait été prise à son initiative, les importantes résolutions adoptées à l’unanimité (Point IV portant sur les divers) coulées dans le PV du 08 Septembre 2023 lors de la réunion extraordinaire du Conseil d’Administration, la scission de la direction en charge des Finances et Administration (DFA) en deux (2) nouvelles directions, savoir DF & DRH et dont les deux nouveaux animateurs proposés devraient être nommés conformément au P.V de la réunion du conseil d’Administration ;
Qu’à cet égard, elle sollicita de sa cheffe de bien vouloir formaliser ou faire formaliser par un acte de nomination et/ou d’affectation, comme pour mettre en application les résolutions contenues dans le PV ci-dessus renseigné en faveur de deux animateurs de direction désormais scindées avant la phase traditionnelle de la remise et reprise avec son collègue des Ressources Humaines ;
Pendant que Céline MASENGU KABWIKA attendait la formalisation de sa nomination à ce nouveau poste, elle a été plutôt reprochée de refus de procéder à la remise et reprise en l’absence d’un Procès-Verbal de carence établi par un Officier Ministériel constatant son absence à la prétendue cérémonie de remise et reprise tant vantée pour qu’on parle d’un refus ;
Attendu encore qu’il a été reprochée à Céline MASENGU KABWIKA la fameuse incapacité de mobiliser les recettes de l’AAC/RDC, Céline MASENGU KABWIKA indique à l’attention du juge de référé l’incapacité de maximiser les recettes et gestion opaque de certaines dépenses sans autorisation de la Direction générale sans pourtant apporter ne fut-ce qu’une preuve, ignorant même que les ressources de l’AAC/RDC qui proviennent essentiellement des redevances lui reconnues par les lois et les règlements (ressources propres) ont connu une progression chaque année.
Que des ressources propres, dès la prise de fonctions en 2016, Céline MASENGU KABWIKA les a fait doubler les recettes de l’AAC/RDC passant de 1.830.486 U$ à 3.189.198 U$ au cours de la première année et, lesdites recettes ont enregistré un accroissement chaque année jusqu’à atteindre en 2024 un montant de 11.680.584 U$ en dépit du non reversement par Congo Airways des redevances de supervision qu’elle collecte auprès des passagers au profit de AAC/RDC ;
Ces créances sur Congo Airways constituent 51% des créances non recouvrées, causant ainsi des difficultés de trésorerie qui ont conduit le conseil d’administration à autoriser le recours à la facilité de caisse communément appelée découvert bancaire auprès de la Raw Bank ;
Que l’insolvabilité persistante de Congo Airways et de certains opérateurs récalcitrants et l’accroissement exponentiel des dépenses dont Céline MASENGU KABWIKA n’est d’ailleurs pas ordonnateur principal ont fait que le découvert passe de 300.000 U$ en 2020 à 500.000 U$ en 2024 à la demande du Directeur Général Adjoint par sa lettre N°AAC/100/DG/NBE/BNV/BFA/1557/2024 réceptionnée par le conseil d’Administration en date du 09 Décembre 2024 ;
Que la politique de recouvrement de toutes les créances, autant pour Congo Airways que pour tous les autres opérateurs du secteur, Céline MASENGU KABWIKA a proposé à maintes reprises à la Direction Générale de prendre des mesures de coercition afin de contraindre ces derniers à s’acquitter de leurs obligations par le gel des titres aéronautiques, l’application de ces mesures n’entrant pas dans ses compétences, la compétence étant d’attribution ne peut nullement attester son incompétence ;
Madame des ressources issues du budget de l’Etat auxquelles l’AAC/RDC est bénéficiaire, sont l’œuvre des efforts propres de Céline MASENGU KABWIKA sans l’accompagnement de sa hiérarchie et, rien qu’au budget 2025, elle venait d’obtenir en additionnel, à partir de la commission ECOFIN de l’Assemblée Nationale, pour les rubriques Rémunération 3.500.000.000FC et 5.000.000.000 FC pour les interventions économiques.
Au regard de toutes ces performances, Céline MASENGU KABWIKA a su prouver ses capacités de mobilisation des ressources ;
Qu’en sus et s’agissant de l’exécution de certaines dépenses que la Direction Générale abusivement qualifiées d’opaques, qu’à l’AAC/RDC, il est établi un plan de trésorerie trimestriel validé par le Directeur Général après l’approbation du budget ;
Sur base de ce plan, Céline MASENGU KABWIKA ainsi que son équipe soumettent chaque semaine à la signature du Directeur Général une programmation des dépenses à effectuer aussi bien à la caisse qu’à la banque pour approbation ;
Cela est suivi en fin de semaine d’un rapport d’exécution de toutes ces dépenses que le Directeur Général approuve de nouveau après vérification en s’assurant de leur conformité et de leur régularité et il ne lui a jamais été reproché des dépenses opaques ou exécutées sans l’autorisation de la direction générale et surtout que les outils mis en place constituent un garde-fou ;
Qui plus est, Céline MASENGU KABWIKA a déjà reçu plusieurs missions de contrôle des organes de l’Etat attitrés (IGF, Ministère des finances, Conseil d’administration, Ministère du portefeuille…), les résultats de ces contrôles ne l’ont jamais chargée, au contraire, certains de ces organes ont clôturé leur contrôle de gestion en délivrant des attestations attribuant la côte BONNE à l’AAC/RDC en matière de gestion de par son savoir-faire managérial ;
Par ailleurs, Céline MASENGU KABWIKA, a à maintes reprises assumé l’intérim du Directeur Général qui, non seulement lui a toujours appréciée à son retour, mais et surtout n’a jamais écopé d’une seule sanction disciplinaire en 15 ans de service après avoir gravi tous les échelons jusqu’à son élévation au rang de Directeur ; ni même un simple avertissement.
Maître Jonas Ngalamulume Mubiayi ,
Avocat conseil