43ᵉ Conférence générale de l’UNESCO : Raïssa Malu met en avant la vision transformatrice de l’éducation congolaise

Samedi 1 novembre 2025 - 21:55
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La République Démocratique du Congo a fait entendre sa voix à la 43ᵉ session de la Conférence générale de l’UNESCO, à travers la ministre d’État, ministre de l’Éducation nationale et de la Nouvelle Citoyenneté, Raïssa Malu.

 Intervenant le 31 octobre à la table ronde ministérielle sur le thème « Transformer demain aujourd’hui : dialogue sur les compétences nécessaires pour un avenir durable », la ministre congolaise a livré une allocution inspirante, centrée sur la puissance transformatrice de l’éducation congolaise.

Sous la modération de Stefania Giannini, sous-directrice générale de l’UNESCO, les échanges ont réuni plusieurs ministres qui ont partagé leurs expériences et leurs ambitions éducatives.

« Chaque enfant qui apprend change le monde »

Dans son intervention, Raïssa Malu a insisté sur le rôle fondamental de l’éducation comme levier du changement social et moteur de développement durable.

« En République Démocratique du Congo, nous croyons profondément que chaque enfant qui apprend change le monde un peu plus.  Guidés par cette conviction, nous bâtissons un système éducatif qui libère les talents, forme à la citoyenneté et prépare nos jeunes à relever les défis du siècle », a-t-elle déclaré.

Un système éducatif en pleine mutation

La ministre d’État a mis en lumière les réformes majeures engagées dans le système éducatif congolais, notamment la numérisation de l’ensemble du secteur, des écoles jusqu’aux structures administratives. Une démarche, selon elle, essentielle pour une gouvernance moderne, efficace et transparente.

Elle a aussi évoqué l’institutionnalisation de l’enseignement à distance, permettant aux enfants des zones enclavées, aux jeunes déplacés ou en situation de handicap de poursuivre leurs études.

« Grâce à la digitalisation et à l’intelligence artificielle, notre Examen d’État est devenu plus équitable, plus rapide et plus sûr », a-t-elle souligné, avant d’ajouter que la formation continue des enseignants est désormais un droit et une obligation, gage de qualité et d’équité.

Citoyenneté, durabilité et inclusion au cœur des programmes

Raïssa Malu a également mis en avant la refondation curriculaire en cours en RDC, qui place la citoyenneté active, l’amour du pays et la solidarité au centre de l’apprentissage. Cette réforme intègre par ailleurs les compétences vertes, inspirées des initiatives nationales en faveur du développement durable, notamment celles menées à Yangambi, site UNESCO dédié à la recherche sur les sols, le climat et la biodiversité.

La ministre a rappelé que la gratuité de l’enseignement primaire a permis à plus de cinq millions d’enfants de retrouver le chemin de l’école.

« Nous veillons à ce que la qualité accompagne l’accès, notamment pour les filles. Chaque enfant doit avoir les moyens d’apprendre, d’agir et de créer », a-t-elle affirmé.

Pour un nouveau contrat social pour l’éducation

 

Appelant à une coopération internationale renforcée, Raïssa Malu a plaidé pour un agenda post-2030 plaçant les compétences numériques, écologiques et civiques au cœur du développement durable. Elle a également encouragé la mobilité académique et professionnelle en Afrique afin d’en faire un moteur d’unité et de prospérité.

« En alliant numérisation, refondation curriculaire, citoyenneté active et inclusion, la RDC avance vers une éducation transformatrice, centrée sur l’humain et tournée vers l’avenir », a-t-elle conclu.

Les enjeux de la table ronde ministérielle

Cette table ronde visait à repenser les compétences nécessaires pour bâtir un avenir inclusif et durable à l’ère des transitions écologique et numérique. Les échanges ont également porté sur la place du développement des compétences dans l’agenda mondial post-2030, la coopération internationale, la reconnaissance mutuelle des qualifications, ainsi que les approches inclusives en faveur de l’égalité des genres et des réfugiés.

ODN

 

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