Reconnaissance internationale du génocide congolais : des élus lancent une pétition pour la concrétisation de cette initiative

Samedi 27 septembre 2025 - 16:10
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Dans le sillage de la campagne pour la reconnaissance internationale du génocide congolais menée par le président de la République, des élus nationaux et provinciaux ont lancé une pétition visant à concrétiser la démarche présidentielle.

L'objectif est de mobiliser l'opinion publique congolaise autour de cette cause historique et de mettre fin au cycle de la violence dans le pays.

Les initiateurs de la pétition, dont Ronald Kisamba Nsiama-Zulu (élu de Kinshasa) et Elvis Atsongya Kiyaya (élu de Beni, Nord-Kivu), ont été reçus le vendredi 26 septembre par Kévin Ngunga Makiedi, directeur général adjoint du FONAREV (Fonds National de Réparation des Victimes).

Cette rencontre avait pour but de s'informer sur le processus de réparation des victimes, d'établir une collaboration avec les élus, et d'intensifier les campagnes de sensibilisation afin que le peuple congolais se réapproprie la question de la reconnaissance du génocide.

Le projet entend également élargir le champ d’intervention du FONAREV et de la CIA-VAR (Commission Interministérielle d'Appui à la Réparation des Victimes), notamment pour couvrir les victimes des crimes perpétrés par les milices Mobondo à Kwamouth.

S'exprimant au nom des pétitionnaires, Ronald Kisamba Nsiama-Zulu a rappelé l'urgence et la gravité de la situation. 

« Aujourd'hui, nous ne sommes pas venus quémander la pitié. Nous sommes venus exiger la Vérité, la Justice et la Réparation. La vérité sur le rôle des puissances régionales et internationales, la Justice – la RDC appelle à la création d'un Tribunal Pénal International pour le Congo ou, à défaut, d'une juridiction internationale spécialisée. Les auteurs de ces crimes doivent répondre de leurs actes devant la loi », a-t-il déclaré.

Ronald Kisamba Nsiama-Zulu a également interpellé la communauté internationale, affirmant qu'elle a « une dette morale et historique envers le peuple congolais. »

« Cette réparation doit être multidimensionnelle : financière, médicale, psychologique et mémorielle. Le silence de la communauté internationale face au génocide congolais est une tache sur la conscience collective de l'humanité. On nous dit que le terme "génocide" est juridiquement complexe. Mais face à l'ampleur de l'hécatombe, face à l'intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, que faut-il de plus ? Nous ne demandons pas une reconnaissance pour entrer dans l'histoire comme des victimes. Nous la demandons pour mettre fin au cycle de la violence », a-t-il souligné.

Malgré les défis, les efforts du FONAREV et de la CIA-VAR ont déjà permis des avancées significatives :

- 500 000 victimes ont été identifiées par le FONAREV en vue de leur participation au processus de réparation ;

- 37 714 victimes bénéficient de décisions de justice ;

- Un programme de mesures provisoires urgentes à Goma, Bunia, Kisangani et Uvira a pris en charge environ 79 766 déplacés ;

- Une opération pilote d'identification a été réalisée dans le Kasaï Central et le Kasaï, permettant à 13 220 personnes d'accéder au programme pilote de réparation administrative et intégrale.

Merveil Molo

 

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