
Dans un communiqué de son ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, la France condamne le massacre d’au moins 319 personnes survenu en juillet dernier par les rebelles du M23 dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu.
L’Hexagone appelle au respect des droits humains et demande que la justice soit rendue.
« La France appelle au respect du droit international humanitaire par toutes les parties et à ce que la justice soit rendue. Elle apporte son plein soutien aux enquêteurs du HCDH, dont l'action est entravée par l'AFC/M23 dans les territoires occupés », lit-on dans ce communiqué qui date du 7 août.
Elle appelle en outre au respect de la déclaration de principes signée à Doha par le gouvernement congolais et le mouvement rebelle.
« La France appelle au respect des engagements pris par la RDC et l'AFC/M23 dans la déclaration de principes, signée le 19 juillet à Doha, notamment celui mettant en place un cessez-le-feu. Les violences contre les civils, le personnel de santé et humanitaire et les journalistes doivent immédiatement cesser », poursuit le communiqué.
Aussi, le Quai d’Orsay condamne l’assassinat du journaliste Fiston Wilondja dans la nuit de lundi à mardi 5 août dans la ville de Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu.
« La France condamne l'enlèvement et l'assassinat d'un journaliste, le 4 août, à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu. Elle rappelle son soutien à la liberté de la presse partout dans le monde », termine le communiqué.
Selon le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH), les 319 personnes ont été tuées entre le 9 et le 21 juillet, dans quatre villages du territoire de Rutshuru. La plupart des victimes, dont au moins 19 enfants, étaient des agriculteurs campant dans leurs champs pendant la saison des plantations.
À en croire le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, il s’agit de « l’un des bilans les plus élevés documentés lors de telles attaques depuis la résurgence du M23 en 2022 ».
Bienfait Luganywa