![Image](/sites/default/files/styles/article_2022/public/2025-02/IMG-20250213-WA0021.jpg?itok=QsjGngla)
Le coordonnateur du Comité de Crise pour la Paix et la Sécurité (CCPS-RDC) Patient Bashombe Matabishi a accordé une interview à la presse ce jeudi 13 février 2025 sur l’évaluation de la rencontre spéciale de la société civile qu’elle avait organisée sur le dernier sommet EAC-SADC du 8 au 9 à Dar es salaam en Tanzanie.
Au cours de ce sommet, le coordonnateur de cette structure a expliqué que la société civile a donné ses contributions sur le retour de la paix à l’est de la RDC et a eu l’occasion d’analyser en profondeur la déclaration des chefs d'État de l’EAC et de la SADC. Elle a rendu publique cette déclaration aujourd’hui et a fait la restitution à sa base au niveau de la RDC de ce qui a été fait.
« Au regard de ce qui a été décidé à Dar Es Salam par les chefs d’État de la SADC et de l’EAC, il était principalement question d'appliquer le cessez-le-feu et de décider sur la fin des hostilités et malheureusement, nous avons constaté que sur le terrain, ce n’est pas le cas. D’abord, auprès de votre microphone, nous dénonçons la violation du cessez-le-feu par le M23, malgré la déclaration des chefs d’État alors que nous, nous avons souscrit en tant que société civile à ces résolutions », a-t-il déclaré.
À l'en croire, les dirigeants des États et le M23 ont souscrit au cessez-le-feu et à la fin des hostilités. La société civile n’a pas apprécié et ne comprend pas comment ils peuvent se moquer des chefs d’État de la région. Elle pense que s’il faut construire la paix, il faut d’abord être fidèle aux engagements.
« Nous allons continuer à demander à toutes les parties prenantes, surtout les chefs d’État de la région, de respecter les engagements qu’ils ont pris au niveau de Dar es Salaam. Nous allons tout faire avec nos collègues des 12 pays de la région des grands lacs de nous retrouver urgemment pour évaluer chaque semaine le degré de mise en œuvre de tous les engagements au niveau régional par ce que ça ne sert à rien de prendre des engagements qu’on ne saura respecter, surtout que c’est la vie de nos compatriotes qui est en jeu.
Et donc, en tant que société civile, nous avons mis en place ce comité de crise pour pouvoir travailler sur les causes profondes et même les conséquences de la crise à différents niveaux (social, économique, humanitaire, judiciaire, etc.) sur plusieurs paramètres pour se rassurer que nous serons en train de répondre aux questions urgentes prioritaires, mais également de bâtir une société forte pour demain, c'est très important », a-t-il ajouté.
Selon lui, la société civile a prévu de descendre dans quelques provinces urgemment pour sensibiliser et mobiliser la population parce que cette affaire ne concerne pas que les Nord et Sud Kivu.
« Nous sommes en train de sensibiliser et de montrer à la population que nous devons être solidaires, parce que maintenant que nous sommes agressés, nous devons d’abord laisser nos guerres à côté pour nous focaliser sur la paix. Comment la sécurité va revenir ? Comment nos compatriotes de Goma vont retrouver la liberté ? C’est ce qui est important pour le moment », a-t-il annoncé.
Le Coordonateur du Comité de Crise pour la Paix et la Sécurité en RDC rappelle qu’il n’y a qu’un seul Congo pour lequel il faut bâtir la paix.
Linda Lusonso