Alors que les conflits armés s'enlisent dans le Nord-Kivu, particulièrement ceux liés aux djihadistes ADF, dans le nord, et au M23, dans le sud, d'anciens soldats démobilisés à Butembo ont exprimé leur souhait de reprendre les armes au côté des troupes congolaises.
Kambale Vianney, un de leurs porte-paroles, l'a dit jeudi 23 janvier dernier à la presse. Toutefois, il a plaidé pour un encadrement de la part du gouvernement, estimant qu'à ce stade de la situation, leur apport sur le plan opérationnel pouvait également compter dans la recherche de la paix dans la contrée.
Les anciens militaires ont ainsi sollicité une dotation et des équipements auprès du gouvernement afin de s'engager sur le front contre le M23, notamment.
« Nous sommes d'anciens militaires. Nous ne pouvons pas y aller mains vides. Il faut qu'on nous dote des effets militaires pour qu'on aille combattre avec efficacité comme on l'a toujours fait depuis le CNDP, le RCD », a-t-il mentionné.
A en croire la même source, un processus d'enregistrement a d'ores et déjà été enclenché avant un futur cantonnement.
« On ne veut pas que notre ville soit aussi menacée comme Goma. Nous voulons anticiper. Nous sommes prêts. Les gens sont en train de s'enregistrer. Aujourd'hui, nous sommes d'ailleurs venus dire au maire de voir comment nous trouver un lieu de cantonnement », a-t-il précisé.
Kambale Vianney a lancé un appel vers tous les autres démobilisés désireux de rejoindre la cause en vue d'un front commun anti-M23 dans le sud de Lubero (Nord-Kivu).
Sur demande de Félix Tshisekedi, des jeunes patriotes dits Wazalendo se sont alliés aux FARDC face aux avancées du M23 dans le Nord-Kivu.
Leur apport a toujours été apprécié à sa juste valeur au regard de l'appui apporté aux forces armées pour empêcher de nouvelles conquêtes du groupe armé pro-rwandais.
Lors de son discours sur l'état de la nation le 11 décembre dernier, Félix Tshisekedi avait même fait observer une minute de silence en mémoire des Wazelendo, « ces braves défenseurs de la nation tombés sur le champ de bataille dans l’est du pays face aux terroristes du M23 et à l’armée rwandaise ».
Isaac Kisatiro