21 janvier 2018, 21 janvier 2025, cela fait 07 ans depuis que Thérèse Kapangala a été tuée pendant une manifestation contre un troisième mandat de l'ancien chef de l'État, Joseph Kabila.
Dans un discours prononcé lors de la messe de grâce à la paroisse Saint-François de Sales à Kinshasa, Ados Ndombasi a, au nom du « Sursaut national », plateforme des forces politiques et sociales de lutte contre la violation constitutionnelle, a rendu hommage au combat de Thérèse Kapangala.
« Il y a sept ans, jour pour jour, la fervente sœur Thérèse Kapangala quittait tragiquement ce monde. Ce 21 janvier 2018, Thérèse manifestait sa foi en la nation congolaise et aux valeurs de la République, avant d’être fauchée par la dictature ici devant cette église de Saint François, atteinte par une balle de l’intolérance, pour faire taire cette ferveur portée par le peuple pour protéger la constitution. Partie à fleur d’âge, elle emportait avec elle une lumière précieuse, faite d’espoir pour un nouveau Congo, un Congo rattaché aux valeurs et qui tire les leçons de son histoire. Elle reste un exemple vivant de courage et de foi pour la Nation congolaise. Sa mémoire continue de nous émouvoir; tant les raisons de sa mort sont encore et toujours présentes comme risques pour le pays », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter : «Thérèse n’était pas seulement l’aînée d’une fratrie de six enfants ou une future religieuse. Elle incarnait le courage, l’espoir et un profond attachement aux valeurs républicaines. Elle croyait fermement en la justice, la dignité humaine et le respect de la constitution. Ces principes ne sont pas de simples idées. Ils sont le socle d’une Nation forte et unie».
Par ailleurs, le Sursaut national a souligné que ceux qui étaient hier aux côtés de Thérèse Kapangala pour exiger le respect de la constitution, sont devenus les bourreaux en négociant le sang des innocents.
« Ceux qui étaient hier à côté de Thérèse, dans les rues et dans ces églises pour exiger le respect et la protection de la même constitution, sont devenus aujourd’hui les bourreaux, négociant le sang de ces innocents. C’est pour cette raison, qu’il est important de s’en souvenir et de continuer à porter l’ardeur de ce combat de Therèse», a conclu Ados Ndombasi.
Cette activité s'est déroulée en présence de plusieurs figures de l'opposition et de la société civile, dont Martin Fayulu et autres.
Sept ans après la disparition de Thérèse Kapangala, aucune enquête n'a abouti jusque-là pour traduire en justice le policier qui avait tiré à bout portant sur elle, une situation que sa famille dénonce.
Roberto Tshahe