Le projet de loi de finances pour l'exercice 2025 a été déclaré recevable par l'Assemblée nationale, dans les premières heures de ce vendredi 1ᵉʳ novembre 2024, suite à un vote majoritaire des élus nationaux intervenu après la présentation de ce texte par la Première ministre Judith Suminwa.
Ce projet de loi de finances présente un budget équilibré totalisant 49 846,8 milliards de FC, soit plus de 18 milliards de dollars américains, marquant une hausse impressionnante de 21,6 % par rapport à l'année précédente.
La cheffe du gouvernement a mis en avant plusieurs faits saillants du projet, notamment une augmentation de 18,2 % des crédits alloués aux investissements, faisant ainsi passer leur part dans le budget général de 15,1 % en 2024 à 48,4 % en 2025. De plus, le secteur de la sécurité bénéficiera d'un accroissement de 25,2 % des crédits, visant à renforcer les capacités des forces armées et de sécurité du pays.
Les secteurs de l'agriculture, de la pêche et de l'élevage ne sont pas en reste, avec une augmentation de 16,4 % des crédits alloués, tandis que le développement rural voit une hausse de 13,7 % par rapport à l'année précédente.
Face aux préoccupations soulevées par les élus, J. Suminwa a rassuré l'Assemblée sur le respect des principes budgétaires, en particulier celui de la sincérité budgétaire, tout en prenant en compte les chocs endogènes et exogènes. Elle a également abordé les recettes projetées, promettant des efforts pour élargir l'assiette fiscale, renforcer la contribution des entreprises publiques et lutter contre la fraude et la corruption.
« Avec ce projet de loi de finances pour l’exercice 2025, votre gouvernement a pour ambition de doter la République Démocratique du Congo d’une économie capable de répondre de manière durable aux besoins sociaux de base. Cela inclut la promotion d’un système éducatif inclusif et performant, l'accès à un système de santé plus efficace, ainsi qu'une amélioration de l'approvisionnement en eau et en électricité », a-t-elle souligné.
En ce qui concerne la rémunération des fonctionnaires, la Première ministre a promis une amélioration des salaires et la mise en œuvre d'une politique salariale pour relever ce défi, avec des actions déjà en cours, telles que la réduction de l'impôt professionnel sur les rémunérations.
Ce projet de loi de finances sera désormais examiné par la Commission ECOFIN de l'Assemblée nationale avant de revenir à la plénière pour une adoption article par article. Une fois adopté, le texte sera transmis au Sénat pour un second examen.
Merveil Molo