RDC : ANIMF sensibilise des Congolais à la culture de l'épargne comme facteur déterminant de la réussite

Mercredi 30 octobre 2024 - 21:18
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Le monde entier célèbre, ce jeudi 31 octobre, la Journée internationale de l'épargne. S'arrimant au thème retenu pour cette célébration, l'Association Nationale des Institutions de Microfinance en République démocratique du Congo (ANIMF) a organisé une conférence de presse ce jour, pour sensibiliser la population à la culture de l'épargne comme facteur déterminant de la réussite.

Tout a commencé par un rappel historique de la Journée internationale de l'épargne par Mayka Malembe de ADVANS Bank. Mickael Mukendi de BISOU BISOU Microfinance a défini l'épargne comme une discipline que l'on se donne de mettre de côté un montant pendant une certaine période afin de pallier les besoins futurs.


"Il ne suffit pas d'avoir suffisamment de revenus pour épargner. Il est plus qu'important de projeter l'avenir en mettant de côté  régulièrement un montant qui vous permet de subvenir aux besoins futurs. Nous épargnons pour trois raisons essentielles. La première, c'est pour constituer un patrimoine financier. Nous avons des objectifs à atteindre dans l'avenir,  mais étant donné que les moyens présents ne nous permettent pas d'y arriver, nous pouvons faire un Plan d'épargne, en mettant de côté régulièrement un montant. La deuxième raison, c'est pour faire face aux différents imprévus. Nous épargnons aussi pour agrandir notre patrimoine immobilier et investir dans tel ou tel autre domaine ", a-t-il déclaré.

Il est possible d'épargner sous la conjoncture difficile

Abondant dans le même sens, Aurélie Mwanantemba de la société de microfinance BAOBAB a affirmé qu'il est possible d'épargner en RDC.  Elle a affirmé qu'épargner est un sacrifice qu'il faut absolument s'imposer. Elle a saisi cette occasion pour encourager la population à épargner auprès des établissements agréés par la Banque centrale du Congo (BCC), notamment des banques, des institutions de microfinance et des coopératives d'épargne et de crédit.

"Épargner est un sacrifice, mais qui est essentiel. Si on veut atteindre un niveau de sécurité financière, il est important qu'on puisse le faire. Tôt, on le commence, mieux c'est. Mais comment le faire ? C'est d'abord d'établir un plan d'épargne clair. Il faut définir une quotité qui sera retirée régulièrement du revenu. Il faut prioriser des dépenses qui sont incompressibles, le loyer, le transport, l'alimentation… et mettre de côté des dépenses inutiles", a-t-elle souligné.

Dans la même veine, Jean Bosco Kaomba de VISION FUND a souligné qu'épargner relève plus de la volonté que des moyens. Il a recommandé aux Congolais les plus démunis de commencer à épargner même avec 100 francs congolais.

Nécessité de l'éducation financière

Guy Mambueni, Sales manager chez FINCA, a partagé l'expérience de sa société dans la sensibilisation à l'épargne en organisant des formations sur l'éducation financière à l'intention de la population.

Pour Clarisse Anakoy, chargée de Communication et Marketing chez PROCFIN,  dans cette sensibilisation à l'épargne qu'organise l'ANIMF, les cibles, ce sont avant tout les jeunes et les femmes. Elle a insisté sur la nécessité d'intégrer les cours d'éducation financière au niveau de l'école, question de susciter la culture de l'épargne chez les plus jeunes.

"On sensibilise la jeunesse pour lui faire comprendre qu'il est très important d'épargner. Épargner permet  non seulement à elle, mais à la population en général, de prévenir les risques qui peuvent survenir. C'est ainsi que le Programme national de l'éducation financière a prévu parmi ses activités de mettre en place un programme spécial qu'on va intégrer dans le cursus des enfants à l'école pour leur apprendre déjà à épargner dès le bas âge. Nous voulons aussi promouvoir les femmes qui soutiennent la famille au quotidien", a-t-elle souligné.

La sécurité des épargnants assurée

Pour sa part, Joseph Mukonki de GUIGAL a rassuré la population quant aux mesures prises par la Banque Centrale du Congo pour sécuriser les épargnants. Selon les intervenants, dont le représentant de IFOD, avec la libéralisation du secteur des assurances, tant  l'argent épargné que le crédit que les institutions financières accordent à la population sont plus que sécurisés.

Avant de clore leur propos, les conférenciers ont réaffirmé la détermination de leurs institutions respectives à redoubler d'efforts pour accompagner le gouvernement dans l'accélération de l'inclusion financière du pays, à travers notamment la digitalisation des services financiers.

ODN