Lomami : la société civile dénonce "l'escroquerie" de la mairie de Kabinda dans le recouvrement forcé des taxes de positionnement et numérotation

Samedi 20 juillet 2024 - 11:16
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Photo 7SUR7.CD

Le cadre de concertation provincial de la société civile de Lomami monte au créneau pour dénoncer ce qu'il qualifie d'escroquerie de la part d'Anne-Marie Tshiabu Kitengie, maire de la ville de Kabinda, dans l'opération du recouvrement forcé des taxes de positionnement et numérotation, déclenché le 04 juillet 2024, sur l'ensemble de la ville. 

Augustin Kitengie l'a déclaré devant la presse, le jeudi 18 juillet 2024, après l'ouverture officielle de la session extraordinaire dans la salle des plénières. Il a invité le procureur général près la Cour d'appel de Lomami à stopper ce recouvrement, car n'étant pas celui attendu par la population.

"Le recouvrement forcé déclenché par madame le maire de la ville de Kabinda, c'est une escroquerie pure et simple qui doit être stoppé par le PG Près la Cour d'Appel de Lomami, si réellement la Justice doit élever une nation. C'est grave quand la mairie de Kabinda justifie son ignorance au grand jour pour s'appuyer sur l'Ordonnance du président de la République, alors qu'il y a une ordonnance spécifique qui donne droit aux ETD, particulièrement aux communes et chefferies, le droit de recouvrer ces deux taxes qu'elle se permet de recouvrer par défi de toutes les autorités publiques de Lomami avec des tortures sur les Taxis motos au jour le jour, sous le regard impuissant du PG et des services de sécurité de la province, tortillant le respect de la dignité humaine. Par ces entrefaites, nous demandons au bureau de l'Assemblée provinciale de Lomami de s'impliquer en toute urgence pour stopper cette barbarie et escroquerie institutionnelles qui s'installent au grand jour à la mairie de Kabinda. Nous attendons les recommandations de l'Assemblée provinciale de Lomami au gouvernement provincial de Lomami avec copie au PG près la Cour d'Appel de Lomami, le plutôt serait le mieux. Aux motos taxis et aux responsables des motos, de résister à l'imposture du maire de la ville de Kabinda, qui organise une escroquerie au grand jour", a martelé Augustin Kitengie, président provincial du cadre de concertation de la société civile de Lomami.

À 7SUR7.CD, Anne-Marie Tshiabu, maire de Kabinda, a indiqué que cette activité liée au payement des taxes de positionnement et stationnement, n'a pas été improvisée.

"En tant qu'autorité d'une entité territoriale décentralisée, je ne peux pas improviser mes assujettis, il y a eu une réunion avec toutes les couches de la population, entre et autres, le Comité des motards avec leur président, Me Kibambe Kasatuka. J'avais arrêté ma date buttoir, le Comité des motards m'avait demandé une mesure de clémence. C'est ce Comité qui avait arrêté la date du 04 juillet, nous avons même un PV, il y a leurs signatures et numéros de contact. C'est ainsi qu'en bonne mère de famille, il fallait que je les écoute. C'est le 04 juillet que j'ai commencé moi-même le recouvrement forcé en bonne et due forme, moi-même sur terrain. Le recouvrement est sur la taxe de positionnement et de stationnement, chacune des taxes : 20.000 FC. Je suis descendue moi-même sur terrain, car certains taximen ont chanté un slogan qui dit : Nous n'allons pas donner, parce que madame le maire est à la porte de sortie. Aussi, c'est parce qu'on a commencé à pirater les taxes", a-t-elle expliqué.

Il sied de signaler que depuis le lancement de l'opération sur le recouvrement "forcé" des taxes de positionnement et numérotation, madame le maire de la ville de Kabinda, s'illustre dans des pratiques de recouvrement nocturne. Mercredi dernier, elle a également bloqué deux motos de conseillers communaux de la commune de Mudingayi.

Benjamin Kambadi, à Kabinda

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