RDC : « Le pays n'a pas besoin du changement de la Constitution, plutôt d'un changement radical des méthodes dans la gestion par l'avènement d'un leadership responsable » (ENVOL)

Vendredi 10 mai 2024 - 16:23
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Le Comité National d'ENVOL s'est réuni, ce vendredi 10 mai 2024, sous la direction de son secrétaire général, au siège national du parti à Kinshasa, pour évaluer la situation générale du pays. 

Trois questions étaient à l'ordre du jour, à savoir ; la situation sécuritaire dans l'Est du pays ; l'ouverture d'une information judiciaire contre le Cardinal Fridolin Ambongo ; et l’annonce du changement de la Constitution par le régime de l'Union sacrée. 

Au sujet de la situation sécuritaire, le parti de Delly Sesanga condamne fermement les bombardements qui ont ciblé le camp des déplacés à Mugunga, ayant causé de nombreux décès, dont 6 enfants, et un nombre important de blessés parmi les Congolais « qui sont pourtant déjà en situation de profonde détresse ». 

Envol présente ses condoléances à toutes les familles éplorées et exige l'ouverture d'une enquête internationale indépendante pour établir les responsabilités des auteurs de ces actes, qui constituent des violations graves des droits de l'homme et du droit international humanitaire, constitutifs de crimes de guerre.

« L'ENVOL rappelle qu'il a depuis tiré la sonnette d'alarme et interpellé la responsabilité du gouvernement face à la recrudescence du conflit, en mettant en cause les politiques inconséquentes des alliances régionales et des stratégies qui montrent encore plus aujourd'hui leurs limites. L'ENVOL rappelle, à cet effet, que l'enlisement de la situation sécuritaire dans l'Est est la conséquence des options politiques du pouvoir depuis 2019 d'avoir voulu instrumentaliser la cause sécuritaire à des fins de politique intérieure », a indiqué Maître Rodrigue Ramazani, porte-parole du parti, qui a lu la déclaration.

Concernant l'ouverture d'une information judiciaire contre le Cardinal Fridolin Ambongo, l'archevêque métropolitain de Kinshasa, l'ENVOL dit défendre la liberté d'opinion et de pensée reconnue à l'article 23 de la constitution de 2006 telle que modifiée qui dispose : "Toute personne a droit à la liberté d'expression. Ce droit implique la liberté d'exprimer ses opinions ou ses convictions, notamment par la parole, l'écrit et image, sous réserve du respect de la loi, de l'ordre public et des bonnes mœurs". 

« L’ENVOL apporte son soutien indéfectible à Son Éminence le Cardinal Fridolin AMBONGO dans la lutte qu'il mène aux côtés du peuple congolais pour l'avènement d'un État de droit véritable, dans le respect du pluralisme politique, de la liberté d'expression et de la justice sociale », poursuit la déclaration.

Pour ce qui est du « changement de la Constitution », l’ENVOL rappelle que ce n'est pas la Constitution qui empêche la conquête de la paix dans l'Est, où les institutions sont état de siège depuis le mois de mai 2021.

« Ce n'est pas la Constitution qui a établi que la rétrocommission soit légale, faisant du détournement des deniers publics le modèle ordinaire de la gestion de l'État;  ce n'est pas la Constitution qui a organisé le RAM; Ce n'est pas la Constitution qui a institué la fraude électorale comme moyen d'accession au pouvoir ; c'est pas la Constitution qui empêche le respect du principe de la séparation des pouvoirs d'Etat; ce n'est pas non plus la Constitution qui éloigne le Commandant suprême du pays pourtant en guerre », a indiqué Me Rodrigue Ramazani.

Pour le parti de Delly Sesanga, le Congo n'a pas besoin du changement de la Constitution, plutôt d'un changement radical des méthodes dans la gestion du Pays par l'avènement d'un leadership responsable, conscient du sens de devoir à l'égard de la Nation, des enjeux et de l'histoire de u pays.

ENVOL appelle le peuple congolais ainsi qu'à toutes les forces vives de la Nation à la vigilance permanente et en temps opportun à se lever et à se mobiliser massivement pour exprimer sa réprobation et barrer la route à toute option allant à l'encontre du pacte républicain sur lequel repose le fonctionnement des institutions du pays et contre toute initiative tendant à instrumentaliser davantage la justice pour en faire un levier d'oppression en faveur d'une pensée unique.

Jephté Kitsita

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