RDC: à Beni, des pygmées réclament un ministère pour aider Tshisekedi à éradiquer les groupes armés

Samedi 27 janvier 2024 - 14:09
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Quelques jours après la réélection du président Félix Tshisekedi pour un deuxième mandat, des voix s'élèvent un peu partout pour réclamer des postes ministériels au sein du prochain gouvernement. La plus récente est celle des peuples autochtones pygmées de Beni qui réclament un ministère pour "aider" le chef de l'Etat à éradiquer les groupes armés au Nord-Kivu. 

Ils l'ont fait au cours d'une interview exclusive accordée à 7SUR7.CD ce samedi 27 janvier 2024 dans la région de Beni. Ces derniers indiquent qu' ils sont en mesure de travailler pour l'intérêt du pays. 

"Nous voulons avoir un ministère dans le prochain gouvernement du deuxième mandat du président Félix Tshisekedi. Nous l'avons voté ici chez nous. Les pygmées sont en mesure de diriger comme les autres peuples. De fois, on prend des gens qui ne maitrisent pas le terrain et on n'oublie les premiers occupants du pays. Il y a déjà nombreux qui ont étudié et sont capables de diriger. Si on nous donne un ministère, nous allons aider le gouvernement à éradiquer les groupes armés notamment ici à Beni, car nous maitrisons bien toutes les forêts", a déclaré Unti Patrick, l'un des pygmées dans le site se trouvant dans le quartier Masiani à Kuka, commune Melekera dans la ville de Beni. 

Par contre Shukrani Nzanzu Mangese, un pygmée musicien comédien du Nord-kivu, après avoir fait le tour dans la capitale(Kinshasa), appelle le chef de l'Etat à un partage équitable au prochain gouvernement.

"J'ai vu plusieurs tribus à Kinshasa lors de mon séjour. Mais les pygmées ne sont pas visibles dans les différents bureaux politiques. Que le chef de l'Etat récemment élu pense à toutes les personnes y compris les pygmées qui sont en mesure de travailler", a-t-il exhorté. 

Il sied de noter que le prochain gouvernement central sera mis en place dans les jours à venir. Au sein de la majorité tout comme à l'opposition, des regroupements et partis politiques affûtent les armes pour avoir des postes ministériels. 

Bantou Kapanza Son, à Beni