Michel Kabwe, député provincial et représentant du chef de l'État dans le grand Katanga et Fabien Mutomb, député national élu du Haut-Katanga ont condamné les violences intercommunautaires enregistrées le weekend dernier dans le territoire de Malemba Nkulu en province du Haut-Lomami.
Dans un point de presse tenu le mardi 14 novembre 2023 à Lubumbashi, ces haut cadres du parti politique l'Union pour la démocratie et le progrès social ont demandé à la justice d'arrêter tous les commanditaires qui se sont filmés lorsqu'ils étaient en train de torturer une femme à Malemba Nkulu.
Selon Michel Kabwe, tous les katangais qui tirent les ficelles doivent arrêter ces actes qui ne visent pas le vivre-ensemble à l'approche des élections. Il a demandé au gouvernement provincial du Haut-Lomami de mettre tous les moyens en place pour traquer tous ceux qui ont contribué aux assassinats des concitoyens dans cette partie de la RDC.
"Nous sommes tous indignés par rapport à ce qui se passe à Malemba Nkulu. Voilà le pourquoi nous appelons d'abord à tous nos frères qui sont à Malemba de cesser et de ne pas être manipulés par ces politiciens à mauvaise posture. Et nous demandons à même temps à Madame la gouverneure du Haut-Lomami de mettre tout en place pour que la sécurité règne à Malemba et tous les services de sécurité doivent être vraiment en œuvre pour pourchasser les gens qui ont tué les autres et surtout qu'ils se filmaient eux-mêmes. Malemba est enclavé et personne ne peut fuir et aller loin de façon que tous ces présumés auteurs soient arrêtes", a-t-il déclaré au micro tendu par 7SUR7.CD.
Par ailleurs, Fabien Mutomb, notable katangais et député national s'est dit indigné de voir ces images de Malemba Nkulu. Il a demandé aux ressortissants du Katanga de ne pas "être du mauvais côté de l'histoire" tout en condamnant tous ces politiciens, sans les citer, qui tirent les ficelles dans ces conflits communautaires.
A en croire ce cadre du parti présidentiel, la constitution de la République démocratique du Congo a donné le droit à tous les congolais de s'installer là où ils veulent. Fabien Mutomb a souligné que la justice et le gouvernement provincial du Haut-Lomami doivent se maître au travail en toute urgence pour arrêter tous ceux qui se filmer.
"On a tué les congolais pour la simple raison qu'ils appartiennent entre guillemets à une tribu pendant que la constitution de notre pays proscrit le tribalisme. Cela étant, je voudrais d'abord m'adresser à mes frère katangais. Ne soyons pas du mauvais côté de l'histoire. Raison pour laquelle nous demandons d'abord au pouvoir public puisque ces gens, on les vu se filmer eux-mêmes, nous connaissons à travers les images qui circulent leurs visages. Il faudrait qu'on mène les investigations pour mettre à nu les auteurs intellectuels et de les mettre sur la place public. Le pouvoir public doit organiser une intervention humanitaire en faveur des personnes innocentes victimes de la situation que nous sommes en train de vivre. Dura Lex, Sed Lex", a-t-il insisté.
Il est à rappeler qu'un malentendu sur les motocyclistes qualifiés de la communauté kasaïnne qui auraient transporté deux autochtones dont l'un est décédé a aussi la mort de 4 personnes et 7 blessés, selon le gouvernement provincial du Haut-Lomami.
Le chef de l'État, Félix Tshisekedi Tshilombo a ordonné, lors de son discours sur l'État de la nation, aux autorités publiques de prendre des mesures avec une extrême urgence pour rétablir la paix dans cette entité de la République démocratique du Congo.
Patient Lukusa, à Lubumbashi