Les États-Unis d’Amérique ont annoncé ce jeudi 24 août 2023 une série de sanctions contre les responsables de groupes armés actifs dans l'est de la République démocratique du Congo mais également de responsables militaires, accusés de "contribuer à l'escalade du conflit" dans la région.
C’est ce qu’indique une dépêche de l’Agence France Presse (AFP) consultée ce jour par la rédaction de 7SUR7.CD.
Selon un communiqué du département du Trésor, à en croire notre source, l'escalade a débuté fin 2021, avec après la prise de contrôle d'une partie du territoire de la province du Nord-Kivu, frontalière avec le Rwanda, par la milice M23, que les Etats-Unis accusent d'être soutenue par le gouvernement rwandais.
« Le mouvement du M23 a entraîné une intensification des combats avec l'armée congolaise ainsi que que d'autres groupes armés, parmi lesquels Les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), composés de combattants Hutus réfugiés en RDC et dont les Etats-Unis estiment qu'elles ont "collaboré avec plusieurs officiers de l'armée" congolaise », indique l’AFP.
Concrètement, les sanctions visent 3 responsables des FDLR, un commandant en second du M23, un colonel de l'armée congolaise mais également un général de brigade des Forces de défense rwandaises, dont des unités "sont entrées sur le territoire congolais et apporté un soutien au M23, qui dispose de connexions de long terme avec le gouvernement rwandais".
Ces sanctions prévoient notamment le gel des avoirs détenus aux Etats-Unis par les personnes visées ainsi que l'interdiction pour tout citoyen ou entité américaine d'échanger avec l'un ou l'autre.
« L'interdiction concerne également tout soutien matériel, via des vivres, de biens ou de services, à destination des personnes concernées.
L'est de la RDC, en proie depuis près de trois décennies aux conflits, connaît une recrudescence d'attaques contre des civils par des groupes armés et milices, entraînant des déplacements de populations », renchérit ladite source.
Pour rappel, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a indiqué début août que "depuis mars 2022, plus de 3,3 millions de personnes ont été déplacées dans les provinces de l'Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu en raison de la violence armée, portant le nombre total de personnes déplacées dans ces 3 provinces à 5,6 millions".
Jephté Kitsita