Une plainte a été déposée au Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe contre l'opposant Constant Mutamba. Les griefs mis à sa charge sont la « corruption de la jeunesse, la rébellion contre les institutions, les injures publiques et les faux bruits ».
Cette action judiciaire est initiée par Fabrice Kikukama Bonyoma, activiste des droits de l’homme. « Vu la gravité des faits », le plaignant réclame que le leader de la Dynamique progressiste de l'opposition (DYPRO) soit jugé en procédure de flagrance.
« En effet, en date du 12 août 2023, monsieur Mutamba a tenu un meeting au terrain Assossa, dans la Commune de Kasa-Vubu, au cours duquel, il a déclaré, sans preuve, que le pays est gouverné par un groupe d’individus qui détournent au quotidien les fonds de l’État sans que la justice ne les inquiète. Il a ajouté que la justice congolaise est infestée par la corruption à outrance, qui la rend complice de ces détournements qui constituent, selon lui, la principale cause de la faillite de l’État congolais », lit-on dans cette plainte consultée ce jeudi 17 août 2023 par 7SUR7.CD.
Le plaignant en rajoute une couche en ces termes : « D’où, il a appelé les jeunes à se révolter et à se rebeller contre les institutions légalement établies, à travers son slogan Rupture, qu’il a qualifié de révolution pacifique. Il a appelé les jeunes des familles modestes à s’en prendre physiquement aux dignitaires issus des familles riches qui, selon lui, gèrent le pays depuis 1960 ».
Il a indiqué en outre que « ces actes commis délibérément constituent une atteinte à l’ordre public et sont constitutifs des infractions prévues et punies par le Code pénal congolais ».
Lors d'un meeting ténu le samedi dernier au terrain Assosa dans la commune de Kasa-Vubu à Kinshasa, C. Mutamba avait présenté son offre politique dénommée « Rupture ». À moins de 5 moins des élections, il a invité les Congolais présents à cette activité à voter utile pour changer la classe politique. Dans son speech, il n'a pas écarté la possibilité d'aligner sa candidature à la prochaine élection présidentielle.
Merveil Molo