Les conflits intercommunautaires à Minembwe dans le territoire de Fizi causent « une famine extrême » dans cette partie du Sud-Kivu. Le sous-lieutenant Jérémie Meya, porte-parole de la 12e brigade de réaction rapide des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), basé à Minembwe qui alerte sur la situation, souligne que la famine dans les hauts plateaux de Fizi est devenue un fléau plus meurtrier que la guerre.
A l'en croire, les communautés Bembe, Nyindu, Fuliro et Banyamulenge qui pratiquaient l'élevage et l'agriculture ne les font plus depuis qu'elles se sont engagées dans des conflits caractérisés par les enlèvements, assassinats, incendie et des attaques.
Dans une communication à la presse, le mercredi 29 mars 2023, il souligne que ces 4 communautés qui habitent à Minembwe, n'ont plus la liberté d'action de leur profession suite aux conflits.
Le sous-lieutenant Jérémie Meya renseigne que cette situation a pour conséquence la malnutrition aiguë et le marasme qui sont devenus les maladies courantes surtout pour les enfants.
Il indique que les mêmes conflits intercommunautaires caractérisés par l'insécurité sont à la base de l'enclavement de cette zone et le déplacement massif de la population. Il invite toutes ces 4 communautés à se désengager des conflits armés.
« Nous exhortons les différentes communautés à prendre conscience afin de se désengager des conflits qui restent la source rongeant Minembwe. En outre, d'oublier le passé et de tisser le nouveau lien avec confiance entre elles pour mettre hors état de nuire ce fléau meurtrier qu'est la famine dans les hauts plateaux », a déclaré le sous-lieutenant Jérémie Meya.
Il sied de signaler que depuis plusieurs décennies, les hauts plateaux de Fizi, Uvira et Mwenga font face à l'activisme des groupes armés d'appartenance communautaire. Des morts, des enlèvements, des maisons incendiées et des bétails emportés sont souvent rapportés dans cette partie Sud du Sud-Kivu.
Déogratias Cubaka, à Bukavu