La société civile coordination provinciale du Nord-Kivu, annonce qu'elle va organiser « des actions de grande envergure pour exiger au gouvernement Congolais de libérer la cité de Bunagana », sous l'emprise des rebelles du M23 depuis 3 mois maintenant.
Dans une conférence de presse tenue ce mardi 20 septembre à Goma, cette structure citoyenne affirme que ces actions commencent dès ce mercredi 21 septembre, avec une messe œcuménique en memoire de toutes les victimes de l'insécurité, ensuite suivront des journées ville morte et des marches dans les rues de Goma, ainsi que des appels à l'incivisme fiscal.
« Nous allons commencer par des actions pacifiques. Les dates du 25 et 26 septembre seront consacrées à des journées ville morte, pour exiger au gouvernement d'aller récupérer la cité frontalière de Bunagana et d'autres entités sous l'emprise du M23. Et si rien n'est fait, nous allons appeler la population à ne plus payer les taxes et des impôts, parce que là, l'État aura déjà failli à sa mission », a déclaré John Banyene, président provincial de la société civile au micro de 7SUR7.CD.
Par ailleurs, les forces vives exigent aussi la levée de l'état de siège qualifié « d'échec total ». Ce régime est en vigueur au Nord-Kivu et en Ituri depuis mai 2021 dans le but d'éradiquer les groupes armés encore actifs.
Pour rappel, la cité de Bunagana située à la frontière entre la République démocratique du Congo et l'Ouganda est contrôlée par les M23 depuis mi-juin dernier. Le gouvernement congolais et un groupe d'experts des Nations-Unies accusent le Rwanda de soutenir militairement ce groupe rebelle défait et désarmé en 2013.
Glody Murhabazi, à Goma