La Police nationale Congolaise (PNC) a mis la main sur une vingtaine de finalistes du secondaire dans la ville de Gemena, chef-lieu de la province du Sud-Ubangi, le jeudi 15 septembre dernier. Ces finalistes qui exprimaient leur mécontentement après leur échec à l'examen d'État sont accusés d'avoir commis l'infraction de « destructions méchantes » au terme de leur manifestation qui a eu lieu jeudi à Gemena.
Dans une adresse à la presse, le général Jean-Bosco Galenga, numéro un de la Police en province du Sud-Ubangi qui confirme la nouvelle, ajoute que les manifestants ont saccagé quelques établissements scolaires et plusieurs personnes ont été blessées.
« Le bilan ce que d'abord sur le plan matériel, nous avons des destructions méchantes qui ont été faites notamment au bureau de l'ITPL qui a été complètement mis à sec, il n'y a presque plus de vitres pour l'instant. Sur le plan humain, il y a des enfants qui sont blessés dans certaines écoles nous en avons rencontré quelques uns (...) Il y a une bonne vingtaine de manifestants, de hors la loi qui ont été arrêtés [Ndlr : interpellés]. Nous pensons qu'ils sont responsables des destructions méchantes », a-t-il déclaré.
Quelques policiers ont aussi été blessés au terme de cette manifestation. La Police compte transférer les manifestants interpellés devant la Justice pour qu'ils répondent de leurs actes.
Les résultats de l'examen d'État édition 2022 pour la province éducationnelle Sud-Ubangi I ont été publiés le mercredi 14 septembre dernier. Quelques heures avant, des finalistes mécontents du retard enregistré dans la publication de ce résultats ont caillassé le bureau de l'inspection principale provinciale de l'ESPT Sud-Ubangi et de l'Institut du 04 octobre de Gemena. Les manifestants avaient reçu à emporter quelques biens de valeur notamment des ordinateurs.
César Augustin Mokano Zawa, à Gemena