Le Rassemblement des Acteurs de la Renaissance du Congo (RAREC) a procédé à l'ouverture de son premier colloque consacré aux réflexions scientifiques sur les défis à relever et les stratégies à mettre en place pour l'avenir de la RDC, ce mercredi 20 juillet 2022 à l'amphithéâtre de la paroisse Notre Dame de fatima dans la commune de la Gombe.
Prévue pour deux jours, cette activité réunit des personnalités, professeurs d'universités et chercheurs du pays autour de la thématique : « Faillite de l'intelligentsia congolaise. Une vision globale des défis à relever et les stratégies requises pour transformer notre pays en eldorado Africain ».
Selon le professeur Mpoy-Kamulayi Lumbala Tshiamanyangala, président du comité organisateur du colloque et fondateur du RAREC, plusieurs réflexions sont poussées dans le cadre de cet événement avec pour objectif de prendre conscience de la situation « chaotique » dans laquelle se trouve aujourd'hui le pays et proposer des stratégies adaptées et efficaces pour bâtir un pays plus beau qu'avant.
« 62 ans après l'accession à la souveraineté, nous sommes devenus pratiquement, le pays le plus pauvre de la planète. Qu'est-ce qui a changé ? C'est l'intelligentsia qui a changé. Chacun de nous constate que notre pays est beaucoup plus laid qu'il ne l'était avant. L'objectif essentiel de ce colloque est de nous faire prendre conscience de cette triste réalité et à partir de cette prise de conscience, prendre la résolution de véritablement bâtir notre pays plus beau qu'avant en le transformant en eldorado africain », a-t-il indiqué le professeur Mpoy-Kamulayi.
Pour le fondateur du RAREC, il est important aujourd'hui d'assumer chacun sa responsabilité au lieu de pointer les autres du doigt en les faisant passer pour des acteurs destructeurs.
« On pointe du doigt les professeurs d'universités ou encore les politiciens et les intellectuels qui les entourent d'être la cause de ce qu'est le Congo aujourd'hui. Parfois on évoque la théorie du complot pour le balkaniser du pays de la part des belges et les autres, ce n'est pas le cas. Nous devons prendre conscience que c'est la responsabilité individuelle de chacun d'entre nous si le pays est ce qu'il est aujourd'hui. En 2023, nous aurons l'occasion de choisir les nouvelles personnes qui doivent nous mettre sur la voie de la transformation de notre pays », estime-t-il.
Pour la première journée, répartie en trois séances, des échanges interactifs entre le public et les intervenants de ce colloque comme les professeurs Abbé Santedi Kinkupu Léonard, Efoto Eale Louis, Kasongo Alphonse, Makolo Muswaswa Bertin, Sakata Gary et plusieurs autres personnalités sur des questions relatives à la problématique de la nationalité congolaise, la congolité et le développement du pays, tant d'autres sujets, ont été au rendez-vous.
Notons que ce colloque se déroule jusqu'au jeudi 21 juillet prochain.
Christian Dimanyayi, stagiaire