L'Organisation Non Gouvernementale Médecins Sans Frontières (MSF), s'inquiète de la flambée des cas de choléra à la prison centrale de Munzenze à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
Dans sa newsletter du mois de juillet consultée ce mardi 19 juillet par 7SUR7.CD, cette organisation humanitaire internationale renseigne qu'au total, 140 cas de choléra ont été répertoriés dans cette maison carcérale parmi lesquels, deux décès depuis le début de l'année en cours.
« En ce début d’année, la prison centrale Muzenze de Goma a connu une flambée de choléra. De mi-février à fin mai, plus de 140 cas suspects, dont deux décès avaient été notifiés dans cet établissement carcéral. Une équipe de MSF est intervenue, en appui aux autorités sanitaires locales, pour limiter la propagation de la maladie », rapporte MSF dans sa newsletter.
L'organisation précise que cette situation se justifie par la pénurie d'eau potable ainsi que la promiscuité. D'après MSF, la prison centrale de Goma était conçue pour accueillir 150 prisonniers mais abrite aujourd'hui plus de 3.000 prisonniers dont des femmes et enfants.
« À l’absence d’eau, s’ajoutent la promiscuité et les conditions d’hygiène précaires, accroissant ainsi les risques de propagation du choléra. Afin d’améliorer les conditions d’hygiène et l’accès à l’eau, MSF a, en collaboration avec le CICR, contribué à la mise en place d’un forage au sein de la prison. Des stations de lavage des mains ont également été installées et des kits d’hygiène ont été distribués à tous les détenus », ajoute MSF.
Par ailleurs, cette ONG dit avoir appuyé la zone de santé de Karisimbi pour la vaccination de 2.800 détenus afin de freiner la propagation de cette épidémie et assure qu'elle poursuivra son apport jusqu'à la fin de ce mois de juillet.
Le Nord-Kivu est l'une des provinces de la RDC qui enregistre régulièrement des cas de choléra suite au manque d'eau potable dans plusieurs milieux. Les camps de déplacés de guerre en sont aussi de plus en plus victimes.
Glody Murhabazi, à Goma