Les travaux de récolte de maïs évoluent bon train à Kanyama Kasese situé dans la province de Haut-Lomami.
3500 anciens délinquants (ex-Kuluna) s'y adonnent jour et nuit sous la supervision du commandant du service national, le général Jean-Pierre Kasongo Kabwik.
Il les a encouragés à continuer sous ce rythme pour terminer la moisson avant le début de la saison des pluies.
Le service national diversifie ses activités
Dans ce centre de rééducation et d’apprentissage des métiers, ces jeunes apprennent aussi la maçonnerie et la menuiserie. Ils ont même déjà construit des bancs et des maisons.
« Si au moins nous pouvons donner des bancs à 1 million d'élèves par année, on aura 10 millions d'élèves dans 10 ans. À la rentrée scolaire, il y aura des écoles dans le Kasaï construites par le service national. Il y aura aussi des bancs, des tables et tableaux du service national. Notre rêve, c'est que chaque année qu'il ait tant d'écoles construites par le service national », a affirmé le général Kabwik.
S'exprimant sur l'encadrement des filles qui font partie de ces 3500 bâtisseurs, le commandant du service national a rassuré que tout est mis en œuvre pour leur émancipation.
« On fait très attention aux bâtisseuses. On veille sur elles convenablement. Elles sont au nombre de 64 sur les 3500. On les a organisées en compagnie. Elles sont bien encadrées. Elles ont un logement à part. Mais en ce qui concerne les enseignements, elles sont mélangées avec les garçons pour éviter le complexe. Nous veillons sur elles sans toutefois les gâter », a-t-il signifié.
Le maïs produit à Kanyama Kasese par ces bâtisseurs a été commercialisé dans les camps militaires et dans plusieurs lieux de négoce à Kinshasa comme dans certaines provinces, lors de la première récolte en 2021. Le prix d'un sac était fixé à 18.000 francs congolais.
Merveil Molo